France : Antchoue Ayenoue et Mboumba Djenno Marteaux, un tandem engagé pour la voix des Gabonais de l’étranger

Ils incarnent deux parcours complémentaires, forgés entre Libreville, la France et l’Europe. Jean-Pierre Antchoue Ayenoue, juriste spécialisé en conformité bancaire, et Aline-Ursula Mboumba Djenno Marteaux, ingénieure d’affaires et entrepreneure, ont choisi de conjuguer leurs expériences pour défendre les intérêts de la diaspora gabonaise. Un duo placé sous le signe de la proximité, de la solidarité et de la redevabilité.

Des trajectoires différentes, une même vision. Arrivé en France en 2011, Jean-Pierre Antchoue Ayenoue s’est illustré dans le tissu associatif gabonais, avant de prendre en 2024 le poste de secrétaire général du Conseil des Gabonais de France (CGF). En juin 2025, il rejoint le Front démocratique socialiste (FDS) de Me Anges Kevin Nzigou et devient président de la section Île-de-France. « Le patriotisme et l’intégrité sont les valeurs fondamentales qui guident mes actions au service de la diaspora », affirme-t-il.

De son côté, Aline-Ursula Mboumba Djenno Marteaux, formée à Toulouse, a travaillé à la BICIG et chez Pizo Shell avant de se lancer dans l’entrepreneuriat au Gabon, puis dans le conseil en pilotage d’entreprise en Bretagne. Vice-présidente du Réseau des femmes gabonaises de la diaspora (RFGD) et de la FEGAT, elle milite pour l’entrepreneuriat féminin et la valorisation du Gabon à l’international. « La proximité est essentielle pour comprendre et collaborer avec ses concitoyens », souligne-t-elle.

Un engagement ancré dans la diaspora

Le tandem se dit porté par les valeurs d’écoute, de responsabilité et de transparence. « Nous sommes un véritable tandem, notre approche est la collaboration et l’égalité », insiste Jean-Pierre Antchoue Ayenoue, qui préfère parler de « colistière » plutôt que de suppléante. Pour Aline, ce partenariat s’inscrit dans une vision de justice sociale et d’accès équitable à la vie publique.

Le duo rappelle que la diaspora doit jouer un rôle actif dans les débats nationaux, notamment sur des sujets cruciaux comme la santé mentale ou l’inclusion des personnes en situation de handicap. « De nombreuses initiatives émergent ; elles demandent à être recensées et structurées pour en renforcer le poids », plaide Aline.

De la parole à l’action. Refusant les vœux ou les promesses creuses, Jean-Pierre et Aline affirment privilégier l’action concrète. Ils annoncent d’ailleurs l’organisation prochaine d’une conférence à Paris sur la justice sociale et l’équité. Pour eux, l’avenir de la diaspora repose sur la participation citoyenne et le refus de l’indifférence. « La participation citoyenne est essentielle pour faire entendre sa voix », conclut Aline, appelant chaque Gabonais à agir à son échelle.