Fougamou : entre absence d’éclairage public et dégradation avancée des voiries urbaines !

Longtemps considéré comme un exemple de développement en matière d’infrastructures modernes à l’intérieur du pays, la Commune de Fougamou dans la province de la Ngounié est désormais l’ombre d’elle-même. Et pour cause, les infrastructures construites sous l’impulsion de l’ancien député Marcel Doupamby Matoka sombrent peu à peu dans un état de décrépitude très avancée sous le regard indifférent des pouvoirs publics. 

Erigé en commune de plein exercice conformément à la loi organique 15/96 du 06 Juin 1996, Fougamou avait connu un développement notable du temps de l’ancien ministre des Finances et député de Fougamou. Un développement perceptible par la construction d’un grand marché, de voiries urbaines totalement bitumées, d’un hôpital moderne, d’un hôtel 3 étoiles juché au bord du fleuve Ngounié, d’une caserne de gendarmerie ultra moderne, d’une mairie, etc..

Fougamou, une ville en état de mort clinique

Sauf que plusieurs années plus tard, ces infrastructures qui faisaient la fierté de Jazz la belle semblent désormais avoir subi les affres du temps accentué par un délaissement des pouvoirs publics. La délégation spéciale en charge de la gestion de la commune ne disposant pas d’un budget conséquent elle aussi s’évertue tant bien que mal à faire quelques travaux d’assainissement sans grand impact. 

Il faut souligner qu’ outre la dégradation des infrastructures, la ville fait face à d’autres difficultés qui rendent pénible le quotidien des populations. Le transport urbain n’existe presque pas. Le taxi est une denrée rare et n’offre d’autre alternative aux populations que la marche même en cas d’urgence sanitaire. Un autre constat alarmant, la commune connaît un manque criard d’éclairage public créant presque la psychose en cas de déplacement. 

Si plusieurs chantiers ont été lancés récemment sous l’impulsion du président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema notamment la construction de la Maison de la veuve et de l’orphelin, la Maison de la jeunesse, de la culture, des arts et traditions, ces projets semblent bien loin de remplir l’ensemble des attentes des populations qui peinent à avoir accès aux infrastructures de base. De quoi donc interpeller une fois de plus les plus hautes autorités afin de jeter un regard nouveau sur cette commune.