FGIS : Gerome Oyiba salue une année 2024 marquée par des choix stratégiques majeurs

L’économiste et financier Gerome Oyiba a livré une lecture approfondie des performances du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) pour l’année 2024. Dans un contexte mondial incertain, marqué par la volatilité des marchés et les tensions géopolitiques, il estime que l’institution a réussi à maintenir le cap en privilégiant des décisions alignées sur les ambitions de développement du Gabon.
Selon son analyse, le FGIS a non seulement préservé les actifs stratégiques de l’État, mais aussi orienté ses capitaux vers des domaines jugés essentiels pour la transformation du pays : énergie, infrastructures, santé et capital humain. Cette stratégie s’est accompagnée d’une volonté affirmée de transparence, illustrée par la diffusion complète des états financiers et des résultats de projets, en phase avec les standards internationaux des fonds souverains. « Cette rigueur renforce la crédibilité de l’institution auprès des investisseurs », souligne Gerome Oyiba.
Un déficit volontaire pour préparer l’avenir
Si le rapport annuel fait apparaître un résultat net négatif, Gerome Oyiba y voit avant tout le signe d’un investissement sur le long terme. Le déficit découle, explique-t-il, « d’un choix assumé de privilégier l’impact socio-économique plutôt que le gain immédiat ». L’année a été marquée par la réévaluation de certains actifs et la poursuite de projets structurants, malgré un environnement économique défavorable.
La discipline dans l’allocation des ressources, la diversification des placements et le développement de partenariats solides constituent, selon lui, les piliers de la solidité du FGIS. La gestion des flux de trésorerie, prudente mais orientée vers la création de valeur durable, offre une protection contre les aléas conjoncturels. Pour les prochaines années, l’économiste estime que le Fonds devra accentuer la diversification de son portefeuille et optimiser le suivi de la performance afin de consolider son rôle de moteur de la souveraineté économique gabonaise.
GMT TV