Enseignement supérieur : l’année scolaire 2023-2024 abrégée pour corriger le désordre calendaire selon le SNEC
Dans son point de presse du mercredi 10 juillet 2024, le président du bureau du Syndicat national des enseignants chercheurs, section de l’Institut supérieur de technologie (SNEC-IST), Hugues Maganga a vivement critiqué le raccourcissement de l’année académique. Une initiative du ministère de l’Enseignement supérieur qui toucherait l’ensemble des établissements supérieurs publics.
Initialement prévue prendre fin en octobre prochain, l’année académique 2023-2024 se clôturera désormais le 31 juillet 2024 à l’IST, après seulement cinq mois de cours effectifs. Cette initiative du ministère de l’Enseignement Supérieur suscite une incompréhension parmi les enseignants-chercheurs, qui voient en cette décision une perturbation majeure de leur programme pédagogique.
Une année sacrifiée pour le retour à l’ordre ?
Selon Hugues Maganga, la décision du ministère de l’Enseignement supérieur de raccourcir l’année académique à l’IST était unilatérale. « En dépit de l’adoption d’un calendrier fixant la fin de l’année académique au 15 octobre 2024, comment, par la tenue d’un jury de validation, la tutelle peut-elle, sans consulter les partenaires sociaux, décider de la fin d’année au 31 juillet 2024 ? » s’est-il interrogé.
« Les enseignants de l’IST, par ma voix, s’interrogent sur la validation d’une année académique qui se déroule sur 5 mois, alors qu’une année normale nécessite 9 mois de cours », a déclaré le président du SNEC-IST, relevant des préoccupations quant à la qualité de l’enseignement et à l’acquisition complète des compétences nécessaires par les étudiants. Même son de cloche à l’Université Omar Bongo où les promotions se chevauchent. Toutefois, avec l’abréviation de l’année, le personnel enseignant et les étudiants pourront bénéficier de 2 mois de vacances à compter de cette fin de mois. Une première pour la mère des universités gabonaises depuis plusieurs années.