Présidentielle 2025 : Iloko pour une abrogation de la Constitution récemment adoptée

Candidat à l’élection présidentielle du 12 avril 2025, Stéphane Germain Iloko continue de dénoncer la nouvelle Constitution adoptée récemment, qu’il considère comme une menace pour le pays. Dès les premières discussions autour de cet avant-projet, il s’était fermement opposé à son adoption, critiquant un texte qui, selon lui, affaiblit les institutions démocratiques et renforce le pouvoir exécutif au détriment des contre-pouvoirs. Lui, président, c’est bien à ce texte qu’il entend donc s’attaquer.
Avec ses anciens compagnons du mouvement Ensemble pour le Gabon, Iloko avait mené une campagne active pour le rejet de cette réforme constitutionnelle, appelant les citoyens à voter non lors du référendum. Il dénonçait une manœuvre visant à verrouiller le jeu politique et à restreindre l’accès à la magistrature suprême, privant ainsi une partie de la classe politique de toute ambition présidentielle.
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Parmi les points les plus controversés de cette Constitution, Stéphane Germain Iloko s’était notamment insurgé contre le plafonnement de l’âge pour être candidat à la présidentielle, qu’il considère comme une exclusion injustifiée. Il a également critiqué l’absence de responsabilité du président de la République devant le Parlement. Autre point de friction : la présidence du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) confiée au chef de l’État, une mesure qui remettrait en cause l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Face à cette nouvelle réalité institutionnelle, Stéphane Germain Iloko fait de l’abrogation de cette Constitution l’un des piliers de son programme présidentiel. « Si je suis président de la République gabonaise, j’abolirais la nouvelle Constitution promulguée par le CTRI », a-t-il indiqué. Il promet, s’il est élu, de rétablir un véritable équilibre des pouvoirs et de restaurer un système démocratique garantissant l’alternance et la séparation des pouvoirs. Une promesse qui, à trois semaines du scrutin, pourrait faire écho auprès d’une partie de l’électorat inquiet des dérives possibles de la nouvelle loi fondamentale.
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