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Élections 2025 : EPG pour une rupture définitive face à la continuité masquée UDB-PDG

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En présentant ses candidats, Ensemble Pour le Gabon (EPG) a tracé une ligne de rupture claire. Refus de l’alliance de fait entre l’UDB et le PDG, dénonciation des promesses trahies de la transition et réaffirmation du vrai sens du 30 août : pour Alain-Claude Bilie-By-Nze, la libération doit désormais passer par les urnes.

La transition au banc des accusés. Samedi 13 septembre 2025, lors de la présentation des candidats d’EPG, Alain-Claude Bilie-By-Nze n’a pas mâché ses mots. Pour l’ancien Premier ministre, devenu chef de file de ce mouvement, la transition politique née du 30 août 2023 s’est transformée en « mensonge et trahison ». La promesse de rupture a laissé place à une concentration accrue des pouvoirs, vidant le Parlement de sa substance et reléguant les aspirations populaires au second plan.

« Le pouvoir était censé changer de mains, et tout devait aller mieux. Or, que constatons-nous ? Une oligarchie gère désormais le pays », a-t-il lancé, dénonçant une démocratie confisquée. Pour EPG, la transition n’a pas tenu parole : au lieu de tourner la page du PDG, elle l’a réécrite avec les mêmes acteurs.

UDB/PDG : la continuité maquillée

Au cœur de cette charge, l’alliance tacite entre l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) et le Parti démocratique gabonais (PDG). En retirant ses recours contre l’UDB devant la Cour constitutionnelle, le PDG a confirmé une connivence déjà pressentie. « Ils avaient dit que le PDG, c’est le diable. Et voilà qu’ils sont devenus les associés du diable », a ironisé Bilie-By-Nze.

Pour EPG, cette collusion illustre une « continuité maquillée », où l’ancien parti hégémonique recycle ses cadres sous une nouvelle bannière. Un scénario qui, selon lui, trahit l’esprit du 30 août, en honorant ceux qui hier encore incarnaient le système honni.

Le pari EPG : une opposition d’idées, pas de personnes

Face à ce qu’il qualifie de « blanc bonnet, bonnet blanc », EPG veut incarner une autre voie. Celle d’une opposition ancrée dans les idées et non dans les arrangements personnels. « Nous porterons le combat pour qu’un jour, nos idées devenues majoritaires mettent un terme à ce cirque », a promis Bilie-By-Nze.

En se présentant aux législatives et locales, EPG ambitionne de restaurer la parole du peuple et de replacer les débats sur le terrain des projets. Une manière de rappeler que la démocratie gabonaise ne peut se réduire à une alternance d’élites, mais doit redevenir l’expression des convictions et des besoins populaires.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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