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Election 2025 : Mbatchi Pambou exige la dissolution de la CNOCER 

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Le 29 août 2025, Joachim Mbatchi Pambou, porte-parole des partis politiques membres de l’Appel d’Angondjé et signataires de la Charte du Rassemblement des Bâtisseurs, a exigé publiquement la dissolution de la Commission Nationale d’Organisation des Élections et du Référendum (CNOCER). Dans une déclaration solennelle, il a dénoncé un « climat de confusion et de cafouillage inouï » dans la préparation des élections couplées législatives et locales, prévues dans quelques semaines. « Aujourd’hui, le niveau d’organisation des élections laisse à désirer, et nous impose l’évidence de surseoir le processus électoral en cours », a-t-il déclaré, estimant que la CNOCER a démontré ses limites en matière de neutralité et d’efficacité.

Selon les signataires de cette déclaration, l’ensemble du processus électoral actuel souffre d’irrégularités graves. Ils dénoncent le chevauchement entre révision des listes électorales et dépôt des candidatures, constitution des dossiers alourdie par de nouvelles pièces exigées à la dernière minute, retards dans la mise en place des commissions locales, et manque de clarté dans l’application des nouvelles lois sur les partis politiques. Pour eux, « le ministère de l’Intérieur a confondu vitesse et précipitation », créant un désordre comparable à celui qui avait marqué les élections générales d’août 2023, lesquelles avaient conduit à la prise du pouvoir par le CTRI. Plus préoccupant encore, les responsables politiques rappellent que même le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a reconnu récemment des « irrégularités dans la composition des listes de candidatures », soulignant que « la transparence, la rigueur et le respect des règles républicaines ne sont pas négociables ».

Une réforme profonde du système électoral 

Dans ce contexte, Mbatchi Pambou et ses alliés estiment que la dissolution de la CNOCER s’impose pour sauver la crédibilité du scrutin. Ils appellent à la création d’une véritable commission nationale électorale indépendante, regroupant les partis politiques, la société civile et certains ministères techniques, afin de garantir transparence et équité. « Non ! Nous n’avons pas soutenu le “OUI” au référendum ni la candidature du président Oligui Nguema pour assister impassiblement au massacre de la démocratie dans notre pays », a martelé le porte-parole, rappelant que l’objectif de la transition était de tourner définitivement la page des pratiques électorales opaques du passé.

Enfin, les partis de l’Appel d’Angondjé en appellent à une large concertation nationale pour corriger les lacunes du code électoral et restaurer la confiance des citoyens. Ils préviennent que « les couacs et irrégularités » observés fragilisent la transition et risquent de replonger le pays « dans les méandres du régime déchu ». Mbatchi Pambou a réaffirmé l’engagement de son mouvement à défendre coûte que coûte la démocratie et l’État de droit. « Démocrates convaincus, nous faisons le serment de défendre la démocratie chèrement acquise par nos devanciers, parfois même au prix du sacrifice ultime », a-t-il conclu.

Karl Makemba

Engagé et passionné, Karl Makemba met son expertise et sa plume au service d’une information rigoureuse et indépendante. Fidèle à la mission de Gabon Media Time, il contribue à éclairer l’actualité gabonaise avec une analyse approfondie et un regard critique. "La liberté d'expression est la pierre angulaire de toute société libre." – Kofi Annan

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