Dubaï : la négociation et le suivi des CPP au menu de la 3ème édition des Journées Pétrole

En ouvrant la 3ᵉ édition des Journées Pétrole à Dubaï ce mercredi 28 mai 2025, Gacyen Mouely Mouanga, associé gérant du cabinet 3M-Partners & Conseils, a donné le ton d’un rendez-vous stratégique pour les États africains producteurs. Cette année, le forum panafricain met au cœur de ses travaux un sujet crucial : « La négociation et le suivi des Contrats de Partage de Production (CPP) ».
Dans une allocution marquante prononcée devant des représentants de plus de dix pays, le consultant gabonais a rappelé l’enjeu vital de ces contrats pétroliers pour les économies africaines. « Le CPP n’est pas un simple contrat technique. Il structure l’ensemble de la relation entre l’État et les compagnies pétrolières », a-t-il martelé, plaidant pour une montée en compétence des administrations publiques.
Une édition placée sous le signe de l’expertise africaine
Organisée par 3M-Partners & Conseils du 28 au 31 mai 2025, en partenariat avec des institutions africaines et internationales, cette troisième édition s’est ouverte par une série d’interventions de haut niveau. Aux côtés de Gacyen Mouely Mouanga, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire aux Émirats, Kakaba Diaby, a salué « l’audace africaine de bâtir une réflexion autonome sur ses ressources ».
L’intervention du cabinet 3M a permis de dresser un diagnostic lucide : des négociations déséquilibrées, un manque de suivi contractuel, et une absence de mutualisation entre États. « Chaque pays avance seul face à des défis communs », a regretté Gacyen Mouely Mouanga, appelant à une coopération régionale renforcée.
Réformer les pratiques, renforcer les États
S’appuyant sur plus de 1 500 missions à travers l’Afrique centrale et de l’Ouest, 3M-Partners & Conseils a inscrit cette édition dans une volonté de rupture méthodique avec les failles du passé. L’objectif affiché : outiller les États à défendre leurs intérêts économiques, environnementaux et fiscaux.
Aux côtés de figures institutionnelles telles que la Direction Générale des Hydrocarbures du Gabon, la SONIDEP du Niger ou encore la SONAP de Guinée, les échanges ont également été enrichis par la participation de S&P Global, géant américain de l’analyse des marchés énergétiques.
« Il ne s’agit pas seulement de négocier, il faut aussi suivre, contrôler et faire respecter les engagements », a insisté l’associé-gérant de 3M, saluant l’ouverture de l’événement à des acteurs privés, signe de la maturité croissante du dialogue public-privé dans le secteur extractif africain.
Le message fort de Gacyen Mouely Mouanga depuis Dubaï
Pour cette troisième édition qui se tient, comme les précédentes, à Dubaï – symbole d’une gouvernance moderne des hydrocarbures –, les Journées Pétrole se veulent plus qu’un forum : une plateforme panafricaine d’action, de réflexion et d’affirmation stratégique. Un espace pour que l’Afrique cesse de subir les règles du jeu, et commence enfin à les écrire.
« La question n’est pas de savoir si l’Afrique peut peser dans la transition énergétique, mais si nous voulons construire cette influence ensemble ou la subir séparément », a conclu Gacyen Mouely Mouanga. Une ambition qui résonne comme un appel à la souveraineté et à l’efficacité dans la gestion des ressources africaines.
GMT TV