Dialogue national : un bravo pour Murielle Minkoue !
En dépit de nombreux dysfonctionnements observés dans la phase des travaux, les assises du Dialogue national inclusif ont tenu toutes leurs promesses, que ce soit en termes d’engouement, que du point de vue du respect des délais ou encore de la pertinence des thématiques abordées. Un succès rendu possible grâce aux qualités managériales de Murielle Minkoue Mintsa, ministre de la Réforme des institutions, qui a su s’adapter aux aléas et gérer les pressions de toutes sortes.
De l’avis de tous, le Dialogue national inclusif mené des mains de maître par le Burdeau s’est distingué de tous les autres par son caractère inclusif, par la multiplicité des thématiques abordées, et par le nombre de participants. Bien que Murielle Minkoue Mintsa était à sa première organisation du genre pour un événement d’une telle envergure, la magistrate a brillamment réussi le pari, depuis la phase de recueil des contributions jusqu’au rendu du Rapport final, et ce en dépit des critiques qui pourraient être formulées sur les conclusions contenues dans le rapport.
Six mois de mobilisation pour une qualité managériale sans faille
Dès l’attribution de l’organisation du Dialogue national inclusif au département dirigé par Murielle Minkoue Mintsa, les critiques ont été vives quant à son manque d’expérience pour de tels événements. Pourtant, dès les premières difficultés liées à une faible participation des jeunes dans la phase de contributions, la ministre de la Réforme des institutions a su rattraper le coche en déployant ses équipes qui ont travaillé de concert avec les coopératives des établissements scolaires en vue d’améliorer la participation des jeunes. Ainsi, au terme des délais supplémentaires accordés par le CTRI pour cette première phase, les contributions sont passées de plus de 17 milles en décembre à 38 140 à la fin du recueil, avec une amélioration du taux de participation des jeunes.
De même, si le lancement des travaux a connu d’énormes couacs en matière de fluidité de l’information, de la distribution des badges d’accès au stade, ou encore de la remise des kits aux commissaires et de leurs conditions matérielles de travail au sein des différentes sous-commissions, le Rapporteur général du Dialogue national inclusif a su progressivement adapter son dispositif, au point d’atteindre une vitesse de croisière qui a permis aux panélistes de mener les débats dans un climat apaisé.
Ainsi, en faisant de la transparence le maître mot de son management durant ces six derniers mois, et en faisant preuve de modestie devant les récriminations formulées notamment par la presse et par les commissaires, Murielle Minkoue Mintsa a su déjouer tous les pronostics, en particulier ceux des plus pessimistes, qui doutaient de sa capacité à tenir les délais, et à contenir les passions d’une classe politique toujours encline à polémiquer. D’ailleurs, la réussite de cette organisation a été reconnue par le président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui lui a renouvelé sa confiance, en lui confiant cette fois la responsabilité, avec 20 autres compatriotes, de rédiger un projet de constitution, qui lui sera soumis d’ici un mois.
Si depuis la prise du pouvoir par les militaires, la question du rôle de la femme dans la vie publique semble avoir été réléguée au second plan, le tour de force opéré par Murielle Minkoue Mintsa témoigne d’une capacité de la gent féminine à assurer le leadership là où beaucoup ont échoué. Toute chose qui devrait interpeller les autorités afin que cette aspiration à une plus grande implication des femmes dans la vie publique soit davantage soutenue.