Dialogue national : l’OPAM s’insurge contre la mise à l’écart des professionnels des médias
La divulgation de la liste des participants au Dialogue national inclusif prévu se tenir du 02 au 30 avril 2024 n’a pas fini de faire graisser des dents au sein de l’opinion nationale. C’est notamment le cas auprès de l’Organisation patronale des médias (OPAM) qui dans un communiqué parvenu à Gabon Media Time ce samedi 30 mars, s’est insurgé contre ce qui s’apparente à une volonté manifeste des organisateurs de ces assises d’ostraciser le quatrième pouvoir au moment où le pays fait face à un processus historique de redéfinition de sa vie politique, sociétale et économique.
C’est par la voix de son président Jean-Yves Ntoutoume que cette organisation a tenu à interpeller les populations gabonaises, les participants au dialogue national, les autorités gouvernementales et la communauté internationale sur « l’exclusion inacceptable des professionnels des médias ». Alors que le pays aspire à la démocratie et au respect des libertés fondamentales, l’OPAM se questionne sur les agissements affichés par les organisateurs du Dialogue national inclusif.
Les professionnels des médias volontairement exclus du Dialogue national ?
« En excluant les professionnels des médias de ce dialogue crucial, le gouvernement montre un manque flagrant de considération pour la liberté d’expression et le droit à l’information, deux piliers d’une société démocratique », a déclaré Jean-Yves Ntoutoume. Toute chose qui, selon l’Organisation patronale des médias suscite des questionnements sur la transparence et l’inclusivité du processus en cours.
Relevant que l’exclusion des professionnels des médias est non seulement « une faute envers la corporation journalistique » mais surtout constitue une injustice envers l’ensemble de la population gabonaise qui dès lors est privée d’une représentation complète et diversifiée dans ce dialogue. Face à ce constat accablant, l’OPAM a demandé à ce qu’un rectificatif immédiat soit apporté. « Nous exigeons que les professionnels des médias et les représentants des médias soient inclus de manière significative dans le dialogue national, afin d’assurer un processus véritablement démocratique, transparent et inclusif », a martelé Jean-Yves Ntoutoume.