Dialogue national : les Gabonais pour une révision du critère d’âge pour participer aux concours d’Etat
Réunis en commissions depuis le lundi 08 avril 2024, les Gabonais abordent des sujets variés visant à dessiner les contours de la période de Transition et celle d’après. Au nombre des sujets évoqués se trouve la question de la révision du critère d’âge pour prendre part aux concours d’Etat.
La décision de repousser l’âge de départ à la retraite à 62 ans, accueillie favorablement par de nombreux Gabonais, a soulevé une question pertinente : pourquoi ne pas également revoir la limite d’âge pour les concours d’État ? Le gouvernement, par l’intermédiaire de l’arrêté n°000009/PM/MFPRC signé par le Premier Ministre Raymond Ndong Sima, a aboli la mesure de gel des recrutements mise en place en 2017, permettant ainsi la réouverture des concours d’État, dont celui de l’EPCA.
La limite d’âge, un frein aux opportunités
Le gel des recrutements pendant sept années consécutives a eu des conséquences néfastes. En effet, de nombreux citoyens se retrouvent désormais confrontés à une réalité déconcertante. Ils ont dépassé la limite d’âge fixée pour les concours d’État et sont de facto exclus de ces processus de recrutement sans avoir eu la possibilité de présenter leur candidature. Cette situation résultant de facteurs externes sur lesquels ils n’ont eu aucun contrôle soulève des inquiétudes légitimes quant à l’équité et à la justice dans l’accès à l’emploi public.
A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle dit-on. C’est pourquoi les Gabonais ont sollicité par le biais de leurs contributions au Dialogue national, une révision du critère d’âge pour les concours d’État. Au Dialogue national inclusif, certains d’entre eux ont plaidé pour une approche plus inclusive qui garantisse à tous les candidats quel que soit leur âge, la possibilité de concourir. Ceux-là pensent que priver certains individus d’opportunités professionnelles en raison d’une limite d’âge, surtout après une période prolongée de gel des recrutements est une injustice.
Cette demande exprime la volonté profonde des Gabonais d’obtenir des emplois et de contribuer au développement de leur pays. Les autorités de la Transition sont donc attendues sur cette question.