Démantèlement de Delta synergie : le clan Bongo prêt au bras de fer contre le Gén. Oligui Nguema ?
Actuellement sous le coup d’un audit général, financier, technique, immobilier et mobilier lancé par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) le 20 mars 2024, la holding Delta Synergie créée semble-t-il par feu le président Omar Bongo Ondimba voit son avenir peu à peu menacé. Une éventualité qui selon le très renseigné Africa Intelligence contraindrait Pascaline Bongo à faire des pieds et des mains pour éviter la mise à mort de cette entreprise.
Entreprise aux multiples ramifications qui aurait des participations dans plus d’une dizaine de sociétés au Gabon, Delta Synergie est depuis plusieurs mois dans le viseur de la task force chargée de l’apurement de la dette de l’État. Si pour l’heure, les conclusions de l’audit diligenté par cet organe sont très attendues au sein de l’opinion publique, certaines informations laissent apparaître un véritable lobbying de la famille Bongo pour tenter de défendre la holding familiale.
Guerre froide entre la famille Bongo et Oligui Nguema
Selon Africa Intelligence, pour faire échec aux velléités de reprise en main par les autorités de transition, Pascaline Bongo tenterait de rassembler un maximum de soutien. « Soutenue par la plupart de ses frères et sœurs, dont le président déchu Ali Bongo, l’ancien patron de la Direction générale des services spéciaux (DGSS) de la Garde républicaine gabonaise, Frédéric Bongo, Arthur Bongo ou encore Christian Bongo, Pascaline est allée chercher des soutiens du côté de Brazzaville, où elle a été reçue par le président Denis Sassou-Nguesso », révèlent nos confrères.
En bisbille avec le président de la Transition le Général Brice Oligui Nguema, Omar-Denis Junior Bongo aurait apporté son soutien au clan. Un changement de cap qui serait motivé par la reprise en main par l’État des résidences privées de son défunt père Omar Bongo, perçu comme un acharnement. D’ailleurs, en marge de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame à Paris, le 6 décembre dernier, Denis Sassou-Nguesso et le président gabonais ne seraient pas parvenus à se mettre d’accord.