Dakar : le Gabon valablement représenté au 17e Congrès des juristes d’affaires

En participant à la 17e édition du Congrès des juristes d’affaires (COJA), qui se tient depuis le 1er juillet 2025 à Dakar, le Gabon marque sa présence au sein des plus hautes sphères du droit économique africain. Trois avocats gabonais, dont deux membres du Conseil de l’Ordre, prennent part à cette rencontre panafricaine stratégique.
Organisé chaque année, le COJA s’est imposé comme une plateforme incontournable de réflexion sur l’environnement juridique et des affaires en Afrique. L’édition 2025, qui réunit à Dakar plusieurs centaines de professionnels du droit, avocats, universitaires, juges, juristes d’entreprise et régulateurs, aborde des thèmes au cœur de la souveraineté économique du continent. Le Gabon, dans un contexte de refondation institutionnelle, y participe activement avec la présence de Me Anges Kevin Nzigou, avocat au barreau du Gabon, et de Me Boussougou Bou Mbine, secrétaire du Conseil de l’Ordre.
Un espace de dialogue stratégique pour une gouvernance juridique africaine
Pour Me Anges Kevin Nzigou, cette rencontre constitue bien plus qu’un événement professionnel. « elle représente un moment fort de partage d’expérience, mais aussi de consolidation des normes africaines dans un monde globalisé », a-t-il précisé. Le Congrès de Dakar met notamment l’accent sur l’harmonisation des pratiques contractuelles, les enjeux liés à la digitalisation des services juridiques et le rôle des avocats dans le financement de projets structurants en Afrique.
À travers ces échanges, les avocats gabonais nourrissent leurs réflexions autour des réformes juridiques à l’œuvre au Gabon. Alors que la Vème République s’ouvre à de nouveaux défis de gouvernance, ces contributions internationales participent à la structuration d’un État de droit résolument tourné vers le développement.
Le droit des affaires comme levier de transformation économique
Plus qu’un outil de régulation, le droit économique apparaît désormais comme un vecteur de compétitivité pour les États africains. Les débats de cette 17e édition portent notamment sur la sécurité juridique des investissements, la médiation commerciale et les nouvelles normes ESG (Environnement, Social, Gouvernance). Autant de sujets cruciaux dans un contexte gabonais où le secteur privé est appelé à jouer un rôle moteur.
En s’impliquant activement dans ce type de forum, les juristes gabonais entendent contribuer à une Afrique juridiquement souveraine, où les cadres contractuels ne sont plus dictés par l’extérieur. « Il ne s’agit plus seulement de défendre les intérêts d’un client, mais d’asseoir une véritable architecture juridique africaine qui serve nos peuples et nos économies », a confié Me Anges Kevin Nzigou à Gabon Media Time .
Une visibilité accrue pour le barreau gabonais
La participation au COJA permet également de renforcer la visibilité du barreau gabonais sur la scène continentale. Dans un contexte de compétition régionale pour l’attractivité des systèmes juridiques, les avocats gabonais entendent faire valoir leur expertise, notamment en droit OHADA, en droit des sociétés et en arbitrage.
En conclusion, ce 17e Congrès des juristes d’affaires de Dakar illustre la volonté croissante des praticiens du droit gabonais d’influencer les dynamiques continentales, et d’inscrire leur profession dans les enjeux stratégiques de l’Afrique de demain.
GMT TV