Gabon : Affaire Inter Shipping, le gouvernement ouvre une enquête et promet des réformes

La gestion du registre international des navires gabonais est désormais au cœur des préoccupations des autorités. Reçu en audience par le ministre d’État en charge des Transports, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, la Haut-Commissaire du Gabon près le Royaume-Uni, Aïchatou Sanni Aoudou, a évoqué la polémique autour de la société Inter Shipping LLC, sous sanctions de l’Union européenne et du Royaume-Uni depuis le 19 juillet dernier.
Un dossier sensible aux conséquences diplomatiques. En toile de fond, les accusations de contournement de sanctions internationales qui pèsent sur Inter Shipping, gestionnaire de la flotte internationale du Gabon. Les risques sont lourds : image ternie, perte de crédibilité et exposition à des sanctions diplomatiques et économiques. « Il s’agit de préserver l’image du pays sur la scène internationale », a martelé Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, qui a ordonné la création d’une commission spéciale pour auditer l’activité de l’opérateur.
La mission menée du 4 au 7 septembre a visé à vérifier la conformité des procédures d’immatriculation des navires battant pavillon gabonais. Si les dirigeants d’Inter Shipping ont assuré respecter les standards internationaux et promis de retirer les navires non conformes, le doute reste entier.
Une période transitoire avant des réformes
Au terme de l’audit, une période transitoire de deux mois a été recommandée pour permettre à la société, par le biais de ses avocats londoniens, de défendre ses intérêts devant la justice. Parallèlement, Libreville envisage déjà l’ouverture de discussions avec d’autres partenaires pour diversifier ses collaborations et renforcer ses capacités locales dans le secteur maritime.
Une exigence de transparence
Pour les autorités gabonaises, l’heure est à la rigueur. Le gouvernement affirme sa volonté de garantir une gestion « transparente et crédible » du registre international, conformément aux normes en vigueur. Une manière d’envoyer un signal clair aux partenaires internationaux : le Gabon entend assainir un secteur stratégique et sensible, et tourner la page des pratiques opaques.
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