Corruption : le Gabon, 135ème pays sur 180 à l’IPC 2024

Dans son dernier rapport, Transparency International révèle que le Gabon se classe 135e sur 180 pays dans l’Indice de perception de la corruption (IPC) de 2024. Avec seulement 27 points sur 100, le pays se positionne parmi les nations les plus corrompues au monde, aux côtés du Libéria, du Mali et du Pakistan. Ce classement négatif, qui repose sur la perception de la corruption dans le secteur public, marque une perte d’un point par rapport à l’année précédente. 

Si depuis le coup d’Etat du 30 août 2023, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a fait de la lutte contre la corruption l’une de ses priorités, cette pratique demeure très présente dans la société gabonaise. Un constat perceptible non seulement sur le terrain, la pratique étant récurrente aussi bien chez les acteurs économiques que dans l’administration publique, mais aussi du fait du non aboutissement des nombreuses affaires enregistrées ces dernières années. 

Le Gabon, pays le moins corrompu de la sous-région d’Afrique central

Toutefois, malgré ce bilan alarmant, le Gabon se distingue en tant que pays le moins corrompu de la sous-région d’Afrique centrale. Selon l’IPC, la perception de la corruption y est moins marquée que dans des pays comme le Cameroun (140e) ou la République centrafricaine (146e), qui affichent respectivement 26 et 24 points. Le Congo, le Tchad, la République Démocratique du Congo et la Guinée équatoriale connaissent également des indices très bas, témoignant d’une problématique profondément enracinée dans la région.

Transparency International précise que l’IPC, bien que révélateur, ne prend pas en compte d’importants aspects tels que le secret financier ou le blanchiment d’argent. Les enjeux de la corruption sont omniprésents et touchent tous les pays, même ceux qui semblent avoir une perception plus favorable. Dans ce contexte, le Gabon doit redoubler d’efforts pour améliorer sa situation et restaurer la confiance de ses citoyens et des investisseurs internationaux. La lutte contre la corruption reste donc une priorité cruciale sur la voie du développement durable.