COP 16 : 5 ans pour restaurer 1,5 milliard d’hectares de terres dégradées
Du 02 au 13 décembre 2024, se tient à Ryad en Arabie-Saoudite la 16ème Conférence des parties à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) encore appelée COP 16. Chapeauté par l’Organisation des Nations unies (ONU), c’est un événement qui vise à mener des actions de manière coordonnée au plan mondial, en vue d’apporter des réponses adaptées face à la sécheresse et à l’avancée du désert.
Ce rendez-vous qui réunit les délégations de 196 pays plus l’Union européenne (UE) coïncide avec la sortie d’un rapport publié par des scientifiques et la CNULCD et qui met en évidence « le lourd fardeau que l’agriculture fait peser sur la planète ». L’un des principaux enjeux de cette rencontre, est donc de parvenir à mettre les parties d’accord sur une ambition de restauration de 1,5 milliard d’hectares de terres dégradées au cours de cette décennie.
Plus que 5 ans pour agir
Dans de nombreux pays, notamment d’Afrique de l’Ouest, de l’Est, du Sud et du Moyen-Orient, les effets de l’assèchement des sols se font de plus en plus ressentir. Conséquence sans doute des actions humaines, à travers l’agriculture et des énergies fossiles. « Nous sommes au bord d’un précipice et devons décider de reculer et prendre des mesures de transformation ou continuer sur un chemin de changements irréversibles en matière d’environnement », ont prévenu Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la CNULCD, et Johan Rockstrom, directeur de l’institut de recherche de Potsdam sur le climat, dans la préface du rapport, cité par le Journal français Sud-Ouest.
Si le Journal régional rappelle que lors de la dernière rencontre de 2022 en Côte d’Ivoire, les parties s’étaient accordées sur une restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030, les ambitions voulues par les 196 et la CNULCD cette année sont bien plus grandes. « la CNULCD estime désormais qu’il faudrait restaurer 1,5 milliard d’hectares avant la fin de la décennie », souligne Sud-Ouest. Pour le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, cette rencontre est un moment décisif dans le combat contre la sécheresse et les avancées du désert.