A La UneDerniers articlesSOCIETE

Contrôle technique : une arnaque à grande échelle et un danger pour les usagers de la route ?

Lire cet article

Porté à la base par la volonté d’accentuer la sécurité sur la voie publique, le contrôle technique des véhicules, permettant notamment d’identifier les défaillances susceptibles de porter atteinte à la sécurité des usagers de la route et à l’environnement, semble de moins en moins porter sur ces différents aspects. Obligatoire en République gabonaise, il revêt de plus en plus un caractère pécuniaire que sécuritaire. Toute chose qui favorise la multiplication des sinistres sur nos routes. 

Bien que porté et encadré par au moins 14 décrets et 3 arrêtés, le transport terrestre en République gabonaise semble de moins en moins porté vers la sécurité des usagers de la route. Entre corruption des agents des forces de l’ordre qui crée chez certains conducteurs un sentiment d’impunité, signalisations de moins en moins visible sur les routes et contrôle technique fantoches, les usagers de la route ont le sentiment d’être livrés à eux-mêmes comme on a pu l’observer avec le nombre important d’accidents enregistrés ces derniers mois. 

Le contrôle technique, chasse gardée de Gabon Autosur et Centre Auto Bilan Agréé

En effet, pour ce qui est du contrôle technique, principalement encadré par le Décret n°00837/PR/MTPT du 10 octobre 1969 portant réglementation de la circulation routière au Gabon et de l’ordonnance n°30/69 du 11 avril 1969, le constat est de plus en plus accablant. Du fait de son caractère obligatoire, cette procédure nécessaire à la mise en circulation des véhicules chiffrée entre 21 000 et 24 000 FCFA, matérialisée par la délivrance d’une carte d’une validité d’une année, semble compromise par la cupidité des entreprises en charge de son suivi. 

Ainsi, en se basant sur les nombreux témoignages qu’ont pu recueillir les équipes de Gabon Media Time mais également sur les nombreux accidents répertoriés dans le Grand Libreville et ailleurs, seulement au cours des trois dernières semaines, un sentiment global se dégage, « nous ne nous sentons pas en sécurité lorsque nous conduisons (…) à la simple vue de la vétusté et l’obsolescence de certains poids lourds et autres taxis bus on se demande comment ils ont pu passer le contrôle technique ». Des propos qui enjoignent ceux d’autres usagers qui soulignent « qu’aujourd’hui pour avoir sa carte de visite technique, nous n’avons même plus besoin de présenter le véhicule ». 

Résultat des courses, alors qu’il permettait, à la base, d’identifier les défaillances susceptibles de porter atteinte à la sécurité des usagers de la route et à l’environnement, ce contrôle technique, obligatoire pour pouvoir circuler sur toute route ouverte à la circulation publique, semble de moins en moins mettre l’accent sur le volet sécurité. Toute chose qui profite largement aux deux opérateurs qui contrôlent ce marché à savoir : Centre Auto Bilan Agréé et GABON AUTOSUR, au détriment des multiples usagers de la route.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page