CNAMGS : « une crise révélatrice des dérives de l’ancien régime », selon Guilou Bitsutsu Gielessen
Dans un entretien accordé le 3 janvier 2025, Guilou Bitsutsu Gielessen, président du Mouvement Priorités Citoyennes (MPC), n’a pas mâché ses mots concernant la crise qui secoue la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Selon lui, le refus des pharmacies de prendre en charge les assurés est le symbole des dérives qui ont marqué l’ancien régime : gabegie, fausses factures et détournements de fonds. Une situation qui, selon lui, persiste malgré le changement de leadership.
Une critique de la continuité des pratiques. Pour Guilou Bitsutsu Gielessen, la transition menée par le général Brice Clotaire Oligui Nguema doit impérativement rompre avec ces pratiques délétères. « Si le général Oligui Nguema n’y met pas fin, il risque d’être englouti par ces pratiques », prévient-il. Cette observation met en lumière le défi majeur auquel est confrontée l’actuelle administration : assainir les institutions publiques tout en répondant aux attentes pressantes d’une population lassée des scandales financiers à répétition.
Le poids des dérives de l’ancien régime
La CNAMGS, pierre angulaire du système de santé pour les Gabonais économiquement faibles, fait face à une crise de confiance exacerbée par des dettes impayées envers les pharmaciens. Ce blocage expose des milliers de citoyens à des risques sanitaires accrus, illustrant l’impact direct de la mauvaise gestion passée sur la vie quotidienne.
La déclaration du président du MPC résonne comme un appel à l’action. Pour restaurer la crédibilité de la CNAMGS et de l’ensemble des institutions, le gouvernement de transition doit agir rapidement. Réformes structurelles, audits rigoureux et sanctions exemplaires sont autant de mesures indispensables pour éviter que le pays ne replonge dans une spirale de crise sociale et économique.
Avec cette crise qui secoue la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale, c’est l’efficacité même de la transition qui est testée, et la confiance de la population qui est en jeu. Ce samedi 4 janvier 2025, en pleine tourmente, marquée par un conflit ouvert avec le Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga), l’organisme a accueilli sa nouvelle directrice générale, Nadia Christelle Koye. Cette dernière a été désignée par le conseil d’administration, elle devra immédiatement s’atteler à désamorcer une crise qui paralyse l’accès aux médicaments pour des milliers d’assurés.