Charles M’ba : « Le Gabon n’est pas en faillite »
Devant les pressions internationales et après l’incident de paiement d’une échéance début janvier 2025, la question de la dette du Gabon a fini par s’imposer comme le principal défi du gouvernement de la Transition. Comme indicateur de cette prise en compte, le transfert de la Direction générale de la dette du ministère de l’Economie à celui des Comptes publics. De quoi mettre sous pression le patron de ce département ministériel, Charles M’ba.
S’il y a une réalité que nul ne peut contester, c’est bien que les autorités de la Transition ont hérité d’une situation financière extrêmement difficile. Si depuis plus d’un an et demi de pouvoir militaire, les autorités se sont attelées à rétablir la confiance vis-à-vis des bailleurs de fonds en parvenant à apurer plus de 1 728 milliards de Fcfa, la situation s’est davantage dégradée ces dernières semaines, avec la décision de l’agence de notation Fitch Ratings de dégrader la note souveraine du pays de « CCC+ » à « CCC ».
Charles M’ba rassure
Si Libreville reconnaît une conjoncture difficile, pour Charles M’ba, il n’y a pas péril en la demeure. « Je veux être clair : le Gabon n’est pas en faillite, et il n’est pas question de laisser cela arriver », a confié le ministre des Comptes publics chargé de la Dette au quotidien L’Union. Pour Charles M’ba, le contexte actuel n’a pas empêché le pays de prioriser le remboursement de ses dettes afin dit-il « de préserver notre image sur les marchés internationaux ».
Notons que si l’encour de la dette du Gabon était établie à fin septembre 2024 à plus de 7 072 de Fcfa, le Premier ministre chef du gouvernement de Transition, Raymond Ndong Sima indiquait mercredi 29 janvier sur le plateau de Gabon1ère que la dette se situerait à ce jour dans une fourchette comprise entre 7 500 milliards de Fcfa et 8 600 milliards de Fcfa. Une dette que le ministère des Comptes publics chargé de la Dette établie à 7 021,9 milliards de Fcfa à fin décembre 2024. Quoi qu’il en soit, cette situation demeure tout de même préoccupante, car elle entrave la capacité du pays à emprunter sur les marchés pour financer une partie du budget de cette année.
GMT TV