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CEMAC : les PME pénalisées par des coûts de crédit de plus en plus élevés

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La dynamique économique de la zone Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) est mise à mal par une envolée inquiétante des taux d’intérêt sur les crédits. Entre le premier et le deuxième trimestre 2025, le coût du crédit a significativement grimpé, atteignant un taux effectif global moyen de 11,80 %, en hausse par rapport à 10,21 %, selon les données fournies par la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC).

Selon le média Direct Infos Gabon, cette hausse ne touche pas tous les acteurs économiques de manière équivalente. Les Petites et Moyennes Entreprises (PME), qui jouent un rôle essentiel dans le développement économique régional, se retrouvent particulièrement défavorisées. En effet, leur taux moyen de crédit a plus que doublé, passant de 11,41 % à un alarmant 23,34 % en l’espace de trois mois. En contraste, les grandes entreprises bénéficient de taux d’intérêt en baisse, s’établissant à 8,77 %.

L’accès au crédit, un parcours du combattant pour les PME

Cette disparité dans l’accès au crédit traduit la réticence croissante des établissements bancaires à accorder des prêts aux PME, considérées comme des entités plus risquées. Les banques pointent du doigt des garanties insuffisantes et une gouvernance souvent fragile comme raison de cette prudence accrue.

Les conséquences de cette situation sont préoccupantes : les investissements sont freinés, la croissance est restreinte et le marché de l’emploi souffre dans une région où les PME représentent plus de 80 % du tissu économique. La nécessité d’une réflexion urgente sur les politiques de financement et d’accompagnement des Petites et moyennes entreprises devient de plus en plus pressante pour assurer la stabilité et la prospérité économique de la CEMAC. 

Face à ces défis, il est impératif que les autorités compétentes réfléchissent à des solutions innovantes pour alléger le fardeau du crédit sur les PME et restaurer leur potentiel de contribution à l’économie locale.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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