Capellogate: l’enquête est-elle reléguée aux calendes grecques avec l’incarcération de Mounguengui ?
Annoncée comme l’enquête du siècle par les autorités judiciaires gabonaises avec une implication personnelle du Chef de l’État Ali Bongo Ondimba, l’affaire dite « Capellogate » ne semble plus évoluer d’un iota depuis l’incarcération du président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) Pierre Alain Mounguengui. À croire que les abus sexuels sur mineurs aspirant à la carrière de footballeur professionnel sont désormais chose passée.
C’est devant l’opinion nationale et internationale que Franck Nguema ministre des Sports a annoncé le 17 décembre 2021 l’ouverture d’une enquête pour faire définitivement la lumière sur les soupçons d’abus sexuels sur mineurs dans le domaine du football gabonais. À ce propos, le membre du gouvernement déclarait que « l’heure est grave, l’heure est très très grave ». Il pointait du doigt le présumé réseau pédophile qui s’était érigé en voie royale vers la carrière professionnelle et l’accès à l’équipe nationale.
La suite est connue de tous, des arrestations de 3 encadreurs dont le plus populaire Patrick Assoumou Eyi alias « Capello » qui n’a clairement pas nié les faits qu’il estime avoir été mal qualifiés car il s’agirait davantage des relations homosexuelles que de viols sur mineurs. Dans tous les cas, l’affaire a fait un tollé sans précédent entraînant au passage le patron du football au Gabon. Car, au terme d’une enquête préliminaire Pierre Alain Mounguengui a été entendu puis placé sous mandat de dépôt à « sans familles ».
Depuis, plus rien. Cité comme présumé prédateur sexuel par plusieurs sources concordantes dont l’ancien international gabonais Parfait Ndong, Serge Ahmed Mombo n’aura écopé que d’une mise à l’écart de 90 jours soit 3 mois par la Fédération internationale de football association (FIFA). Bien que suspecté d’être un agresseur et complice passif, l’intendant des Panthères du Gabon semble s’en sortir bien. Les autres entraîneurs cités n’ont plus jamais été entendus depuis l’incarcération de Pierre Alain Mounguengui. André Patrick Roponat est-il passé à autre chose ? Tout semble l’indiquer.