Burkina-Faso : face aux délinquants de la route, les militaires imposent des travaux d’intérêt général

Depuis quelques mois déjà, l’Etat burkinabé, sous la direction du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a décidé de faire la guerre aux délinquants de la route. Une politique de zéro tolérance qui vise à baisser de manière conséquente le taux d’accidents et à instaurer la discipline dans les comportements.
Dépassements par la droite, feux tricolores brûlés, circulation à contre-sens, rodéos sauvages, non-respect des priorités, bref, que vous soyez en deux roues ou en quatre roues, difficile de trouver dans la capitale Ouagadougou des usagers qui osent braver cet interdit. En effet, les autorités ont entrepris de renforcer les contrôles et d’interpeller systématiquement toutes les personnes prises en porte-à-faux avec la réglementation en matière de circulation.
Des travaux d’intérêt général
Les personnes interpellées dans le cadre du non-respect de la réglementation en matière de circulation routière sont astreintes à des mécanismes de sanctions citoyennes. Concrètement, un individu pris dans de telles pratiques est aussitôt soumis, non pas au règlement d’une amende, ni même à une peine privative de liberté, mais à des travaux d’intérêt général, qui consistent plusieurs semaines durant à désherber, embellir la ville, voire à devenir une main-d’oeuvre corvéable, dans le cadre des travaux de bitumage ou de pose de pavés dans la ville.
Il faut dire que cette politique initiée par le capitaine Traoré s’avère très dissuasive puisque les personnes sanctionnées ne peuvent durant cette période s’adonner à leurs activités professionnelles qui leur permettent de gagner de l’argent. Le Gabon lui aussi confronté à des phénomènes d’incivisme à des proportions inquiétantes, devrait peut-être s’en inspirer afin d’une part, d’embellir les villes, et d’autre part, ramener de la discipline à tous les échelons de la société.
GMT TV