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Biodiversité : les forêts certifiées FSC, un refuge pour les grands mammifères

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Si la certification Forest Stewardship Council International (FSC) est un label qui garantit la traçabilité des produits extraits des forêts et la durabilité de ces espaces, elle joue également un rôle fondamental dans la préservation de la biodiversité. C’est ce que révèle une étude menée au sein des forêts du Bassin du Congo et principalement celles du Gabon et de la République du Congo, par l’Université d’Utrecht située aux Pays-Bas, avec le soutien du WWF et la Wildlife Conservation Society (WCS).     

L’étude comparative s’est attelée à analyser les espaces forestiers certifiés FSC et ceux qui ne le sont pas, afin de mesurer l’impact de l’activité humaine sur la biodiversité. Il ressort de l’observation effectuée au sein des forêts certifiées FSC et celles non certifiées que les grands mammifères, ainsi que les espèces gravement menacées, sont en plus grande abondance dans les espaces régis par ce Label.  

La chasse à l’origine de la perte de la biodiversité 

A partir de pièges photographiques prépositionnés à des endroits stratégiques, l’équipe de chercheurs a pu démontrer que le ratio populationnel des grands mammifères est supérieur au sein des concessions certifiées. Ainsi, se sont « 2,7 fois plus de mammifères de plus de 100 kg, tels que les gorilles et les éléphants de forêt, et 2,5 fois plus d’animaux de 30 à 100 kg tels que les léopards et les chimpanzés », qui ont été comptabilisés au sein de ces zones certifiées, par rapport aux espaces non certifiés. 

Par ailleurs, l’étude révèle que la chasse joue un rôle néfaste dans la préservation de la biodiversité. En effet, un lien de causalité a été établi entre « le nombre réduit de signes de chasse » et la richesse faunique au sein des concessions certifiées. Un résultat qui s’explique notamment par des mesures prises au sein des entités forestières certifiées telles que, « le blocage des anciennes routes d’exploitation, l’établissement de points de contrôle, et le soutien à des sources de protéines alternatives pour les populations locales ». De manière plus large, l’étude conduite par Joeri Zwerts et son équipe démontre que les grands mammifères « ont une influence positive sur la dispersion des graines, le cycle des nutriments et le stockage de carbone ».

Notons que cette étude ambitieuse, qui a duré 5 années, et qui a mobilisé des centaines de personnes, recueilli 1,3 millions d’images, et photographié environ 55 espèces de mammifères est la première à comparer autant de zones forestières différentes en même temps. Par ailleurs, de nombreuses entreprises certifiées et non certifiées ont accepté d’y participer.

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