Bilan du septennat d’Ali Bongo : les balbutiements de Nzegho Dieko
Décidément, la publication le 05 juillet dernier du document intitulé « Le bilan du second septennat d’Ali Bongo Ondimba (2016-2023) » réalisé par le cabinet de conseil indépendant spécialisé dans la réalisation d’études socio-économiques Mays Mouissi Consulting et l’agence de communication Global Media Time, éditeur du site d’actualité Gabon Media Time n’a pas fini de susciter des réactions au sein de la classe politique. C’est notamment le cas du Parti démocratique gabonais (PDG) qui, le jeudi 13 juillet dernier, s’est efforcé tant bien que mal à décliner le bilan du président sortant Ali Bongo Ondimba, le jugeant pour le moins satisfaisant.
En effet, c’est en présence du gotha et « tête pleine » du parti de masse, du premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze, des membres du gouvernement, de l’ensemble des membres du Haut commissariat de la République et des élus que le secrétaire général de cette formation politique Steeve Nzegho Dieko a tenu à faire un tour d’horizon des actions menées par Ali Bongo Ondimba dans le cadre de son deuxième septennat. Un exercice en réponse au travail réalisé par l’analyste économique Mays Mouissi et le juriste Harold Leckat.
Si dans ce document, les auteurs déclinent de manière exhaustive et documentée le niveau de réalisation des engagements pris par le chef de l’État sortant, indiquant que sur 105 engagements programmatiques, 59 promesses n’ont pas été réalisées, 21 très partiellement réalisées, 11 promesses partiellement réalisées, 13 promesses ont été réalisées tandis qu’une promesse n’a pu être évaluée, le PDG semble balayer d’un revers de la main cette analyse.
Les justifications au ras des pâquerettes de Steeve Nzegho Dieko
Ainsi, lors de l’exposé du travail réalisé par le parti au pouvoir sur quelques feuillets, le « camarade secrétaire » et chercheur à l’Institut de Recherches en Sciences Humaines et chargé de cours au Département des Sciences Politiques de l’Université Omar BONGO (UOB) Steeve Nzegho Dieko le bilan de chef de l’État sortant serait « globalement positif ». Tentant de rendre plus crédible son exposé de prestidigitateur, il va citer comme exemple de réussite d’Ali Bongo Ondimba la construction des centres hospitaliers universitaires, la promotion de la question du genre, le dialogue d’Angondjé, la réforme de la Communauté économique des États d’Afrique centrale, encore au stade embryonnaire, l’adhésion du Gabon au Commonwealth, la digitalisation de l’économie entre autres.
Un jeu de contorsionniste qui d’ailleurs ne s’est appuyé ni sur le programme du premier mandat d’Ali Bongo, ni celui du second, avec une absence de chiffre palpable pouvant contredire le bilan réalisé par les Mays Mouissi Consulting et Global Media Time. Un état de fait que n’a d’ailleurs pas manqué de railler l’analyste économique dans un tweet. « Le Secrétaire général du PDG, pressé de réagir pour sauver la face, a répondu par un publi-reportage insipide. Le Secrétaire général du PDG s’est montré incapable de donner un chiffre pour fixer le taux de succès de la mandature du président, au regard des engagements pris devant le peuple gabonais. », a estimé Mays Mouissi.