Benoît Mouity Nzamba : « Nous défendrons la démocratie »

Benoît Mouity Nzamba, président du Parti gabonais du progrès (PGP) s’est exprimé jeudi 8 mai à l’occasion de la réunion des 104 partis politiques légalement reconnus, convoquée par le Conseil national de la démocratie (CND). Une rencontre qui faisait suite à la réunion tenue la veille avec le chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema, et qui visait à annoncer le lancement de la réforme sur les partis politiques telle que préconisée au Dialogue national inclusif.

La rencontre entre les chefs des partis politiques et le président de la République a débouché sur l’annonce de la mise en place prochaine de deux commissions. L’une devra travailler sur la révision de la 224/96 du 6 juin 1996 relative aux partis politiques, l’autre s’attèlera à formuler des propositions sur le redécoupage électoral. Une mission qui sera donc effectuée en intelligence avec des experts et des responsables gouvernementaux. Mais déjà, des responsables politiques n’hésitent pas à exprimer un certain nombre d’inquiétudes.

Sauvons la démocratie 

« Pour l’avenir, ce qui est en jeu c’est la liquidation des partis politiques et le retour au parti État », a lancé Benoît Mouity Nzamba, invitant ses camarades chefs de partis à se placer du bon côté de l’histoire. « Nous défendrons la démocratie dans ce pays », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité lors des travaux, de ne pas céder au diktat des « soit disant experts ». « Défendons la démocratie », a insisté le président du PGP, parti historique, appelant à résister à l’achat des consciences.

« Je sais qu’il y aura des perdiems mais cultivons la dignité et l’honneur », a-t-il souligné, appelant à sauver la démocratie « pour les vieux et surtout pour les jeunes ». Il faut dire que le chantier de la réforme des partis politiques est un dossier qui promet d’être particulièrement électrique. Les partis politiques voient d’un mauvais œil le durcissement des conditions de création et de maintien des partis politiques telles que préconisées au Dialogue national inclusif.