Benoît Mouity Nzamba : « Cette Constitution, adoptée par une minorité affaiblit l’unité nationale »
Lors d’une communication tenue ce mercredi à Libreville, le président du Parti Gabonais du Progrès (PGP), Benoît Joseph Mouity Nzamba, a exprimé son indignation face à la gouvernance actuelle de la transition. Revenant sur les récentes évolutions politiques, notamment l’adoption de la nouvelle Constitution, il a dénoncé une loi fondamentale qu’il juge non représentative des aspirations démocratiques du peuple gabonais. « Cette Constitution, adoptée par une minorité, exacerbe les divisions et affaiblit l’unité nationale », a-t-il affirmé.
Le PGP déplore une résurgence du micro-tribalisme et des pratiques non inclusives, qu’il impute au Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Selon Benoît Joseph Mouity Nzamba, le CTRI s’appuie sur des forces dites “réactionnaires”, accusées d’avoir contribué à la détérioration du pays depuis plusieurs décennies. Il pointe également une gestion non prioritaire des ressources nationales, notamment en ce qui concerne les bourses des étudiants à l’étranger, alors que des dépenses somptuaires continuent d’être observées.
Un appel à l’unité et à la vigilance démocratique
Le président du PGP a rappelé que son parti, fondé sur des valeurs d’unité et de patriotisme, ne peut rester silencieux face à ce qu’il considère comme des manœuvres visant à diviser davantage le pays. Il a annoncé que le PGP prendra toutes les dispositions nécessaires pour engager un dialogue avec les démocrates et patriotes afin de préserver le vivre-ensemble. « Il est impératif de faire échec aux chantres de la division ethnique », a-t-il insisté.
Benoît Joseph Mouity Nzamba a conclu en réaffirmant la volonté du PGP de contribuer à la transition, tout en déplorant le manque de dialogue avec les autorités actuelles. « Nous réclamons une véritable écoute de la part du président de la transition afin de garantir un processus inclusif et restaurer la dignité du peuple gabonais », a-t-il déclaré. Le PGP se positionne ainsi comme une force de proposition et de vigilance dans ce contexte de transition politique complexe.