Baccalauréat : 2020 -2024, des résultats en dents de scie depuis 5 ans

Les résultats du baccalauréat général publiés le samedi 22 juin 2024 ont révélé une légère baisse du taux de réussite au premier tour. Alors qu’en 2023, les performances avaient montré une amélioration, cette année, le taux de réussite a légèrement diminué de près de 2%. Cependant, cette fluctuation met en lumière une évolution en dents de scie observable sur les 5 dernières années académiques. 

En examinant les résultats du baccalauréat général, on observe une fluctuation notable des taux de réussite au cours des cinq dernières années. Bien que les candidats du baccalauréat professionnel aient réussi à briser ce cycle en maintenant une tendance positive, les candidats du baccalauréat général continuent de montrer des résultats variables. Comment expliquer ce phénomène et surtout comment relever ce niveau et le stabiliser?

Des résultats instables depuis 5 ans

Les résultats du 1er tour du baccalauréat général de ces 5 dernières années montrent une amélioration en 2021(33,17%) par rapport à 2020 (25,89%), suivie d’une baisse en 2022 (29,04%), une nouvelle augmentation en 2023 (35,8%), puis une légère baisse en 2024 (34,86%). Cette instabilité peut être attribuée à divers facteurs. Elle peut traduire les difficultés de mobilité de certains candidats qui sont parfois contraints de parcourir de nombreux kilomètres pour rallier leurs centres d’examen situés dans d’autres localités. Il faut d’ailleurs souligner qu’à Bolossoville 9 candidats au Brevet d’études du premier cycle ne se sont pas présentés en raison de l’impraticabilité de la route.

En outre, on peut trouver une part d’explication dans les conditions d’apprentissage peu propices. En effet, cette année encore, apprenants et personnels se sont plaints des effectifs pléthoriques dans les salles de classe, des établissements en état de décrépitude avancée et dépourvus de matériel. Une problématique persistante à l’intérieur du pays.

Relever le niveau et le maintenir à un fort taux nécessitent donc d’offrir de meilleures conditions d’apprentissage. Les autorités de la Transition sont donc attendues sur cette question.