Axe Lebamba-Mbigou : le silence assourdissant des TP et l’inaction du général Flavien Nzengui Nzoundou

Deux jours après l’éboulement qui a coupé la route Lebmba-Mbigou, les engins du ministère des Travaux publics (TP) brillent toujours par leur absence. Pendant que les habitants du département de la Boumi-Louetsi se retrouvent isolés du reste du pays, le gouvernement semble adopter une posture de spectateur face à une situation qui ne cesse de se dégrader.

A Mbigou, principale localité à proximité du lieu de l’éboulement, les populations sont livrées à elles-mêmes. Face à l’inaction des autorités, elles ont dû ouvrir une piste de fortune, risquant leur sécurité pour tenter de maintenir un semblant de passage. Les véhicules ne circulent plus, et les bagages sont transportés à dos d’homme. « Ils n’ont toujours pas ouvert le chemin. Les véhicules s’arrêtent plus bas et les bagages, transportés à dos d’homme », confie un habitant désabusé contacté ce jeudi 13 février 2025.

Nzengui Nzoundou, un général aux TP, aux abonnés absents

Si le silence de la direction provinciale des Travaux publics est déjà révoltant, celui du général Flavien Nzengui Nzoundou, actuel ministre des TP et natif de Lebamba, est tout simplement inacceptable. Son silence est perçu comme un mépris total des souffrances de ses propres compatriotes.

Alors que le gouvernement avait agi promptement pour rétablir le trafic à Ntoum en novembre 2024, pourquoi ce deux poids, deux mesures ? Faut-il être près de Libreville pour mériter une réaction rapide des autorités ? « Mbigou est aujourd’hui coupée du monde, les stations-service sont à sec, et sans carburant, l’électricité est rationnée. Pendant ce temps, personne au ministère ne bouge. C’est une insulte à notre souffrance », dénonce un habitant de la localité contacté par Gabon Media Time.

Des évacuations sanitaires devenues un cauchemar

L’inaction des Travaux publics ne cause pas seulement un ralentissement économique, elle met des vies en danger. Les malades nécessitant une évacuation sanitaire vers Bongolo sont contraints de marcher sur plusieurs kilomètres, faute d’un axe routier praticable. Une situation inhumaine, alors même que l’État dépense des milliards pour des projets d’infrastructures qui semblent toujours favoriser les grandes villes au détriment des zones reculées.

À quand la mobilisation des engins des Travaux publics brandits récemment par le ministre en personne et présentés comme la solution à ce type d’incidents ? Pourquoi le général Flavien Nzengui Nzoundou reste-t-il silencieux alors que les siens souffrent ? L’heure n’est plus à la passivité, et les populations de la Boumi-Louetsi exigent des réponses immédiates.