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Assemblée nationale : une cinquantaine de véhicules illégalement réformés sous Faustin Boukoubi

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Selon la note n°0070/ANG/SG/DGSAF/DAF, plusieurs dizaines de véhicules fraîchement mis en circulation ont été listés dans la catégorie des moyens roulants réformables pour le compte de l’Assemblée nationale alors présidée par Faustin Boukoubi. Une mesure illégale à mettre au compte du bureau sortant en violation du processus d’optimisation de la gestion du parc automobile de l’Etat.

Régulièrement lancée avant l’achat de nouveaux véhicules en respect du principe d’orthodoxie financière voulue par le gouvernement Alain-Claude Bilie-By-Nzé, la mise en réforme de véhicules administratifs en phase avec le contrôle des dépenses publiques ne semble obéir à aucune démarche légale. À en croire la note n°0070/ANG/SG/DGSAF/DAF dont copie est parvenue à la rédaction de Gabon Media Time (GMT), l’Assemblée nationale a violé la législation en vigueur.

Plusieurs dizaines de véhicules réformés illégalement !

Dans le document susmentionné et signé de Patrick Ndongo, Secrétaire général de l’assemblée nationale et de Marie Chantal Mandjacka, il appert que 58 véhicules administratifs ont été réformés. Sauf que, selon la déclaration, ces derniers n’auraient pas été en circulation depuis 7 ans et plus. Pourtant, au 12 avril 2023, date de signature dudit document, le Toyota Prado Tx 113Y254 dont le chauffeur est Mouvengui Nzengui Davy Ulrich aurait été réformé. 

Il en va de même pour les véhicules tout aussi luxueux d’autres membres du bureau sortant à l’instar du Général Idriss Ngari. Une voiture de marque Toyota de série Land Cruiser Vx V8. En circulation depuis le 25 janvier 2021, difficile de comprendre sa présence dans la liste des moyens roulants administratifs réformables. Une mesure illogique qui met à nu la gestion du patrimoine de l’État qui obèrerait les dépenses publiques.

De la nécessité de remettre de l’ordre !

S’il est presque su de tous que la mise en réforme de véhicules de l’État a permis à certains de garnir leur parc automobile et a généré des achats inutiles, l’heure est venue de passer au crible ces pratiques qui font le lit à la gabegie financière. Car, en tant que gendarme devant veiller à la mise en œuvre de la feuille de route des institutions sous la transition du CTRI, l’Assemblée nationale actuelle devrait commettre un audit sur les 58 véhicules récemment réformés par le bureau sortant. 

Nul doute que cette enquête interne permettra d’interrompre ce gaspillage à outrance à mettre au compte de Faustin Boukoubi, si tant est qu’il y ait une quelconque fierté à requérir à de telles pratiques. Car, rappelons-le, le processus de réforme de ces véhicules vise à maîtriser la dépense publique. Les marges réalisées devant être orientées à l’investissement public qui a été mis à mal par une gestion scabreuse des ressources publiques ces 14 dernières années. Une réaction est fortement attendue. 

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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