A La UneDerniers articlesPOLITIQUE

Ali Akbar Onanga : «Je suis le seul habilité, au nom du Président du PDG, à valider les candidatures»

Ecouter l'article

À la suite d’un jugement rendu le 25 juillet 2025 par le Tribunal de première instance de Libreville, Ali Akbar Onanga Y’Obegue a réaffirmé, dans une déclaration politique majeure, son autorité exclusive sur la validation des candidatures du Parti démocratique gabonais (PDG). Officiellement nommé par Ali Bongo Ondimba, ce dernier voit sa légitimité consolidée à l’approche des scrutins électoraux de septembre.

Le PDG a désormais un seul maître à bord pour l’investiture de ses candidats : Ali Akbar Onanga Y’Obegue. Alors que la bataille de leadership secoue le plus ancien parti politique du Gabon depuis la chute d’Ali Bongo Ondimba en août 2023, le Secrétaire général désigné le 14 mai dernier par l’ancien chef de l’État a obtenu gain de cause devant la justice.

« La justice a parlé. Le droit a triomphé de l’usurpation », a-t-il lancé avec solennité, après que le juge des référés a rejeté la tentative d’éviction initiée par le directoire autoproclamé du 7 mars 2024. Non seulement cette procédure a été déclarée irrecevable, mais l’exception d’inconstitutionnalité soulevée par Onanga Y’Obegue a également été reçue, marquant un camouflet juridique pour ses adversaires internes.

La reprise en main du PDG par Ali Bongo Ondimba

Cette décision donne un fondement juridique clair à l’autorité d’Ali Akbar Onanga, qui insiste : « En cette période cruciale où s’ouvre le dépôt des candidatures, je suis le seul habilité, au nom du Président du PDG Ali BONGO ONDIMBA, à valider les candidatures qui seront présentées auprès des commissions électorales ». Une déclaration qui vise à mettre fin à la confusion entretenue par les dissidents, notamment sur les documents officiels destinés au ministère de l’Intérieur.

Car au-delà du contentieux partisan, c’est la participation même du PDG aux élections locales et législatives de septembre qui était en jeu. Le Secrétaire général a d’ailleurs souligné que tout acte non signé de sa main ou de ses mandataires légaux serait « juridiquement nul et sans effet ».

La main tendue aux dissidents… sous conditions

Fort de cette victoire, Ali Akbar Onanga adopte une posture d’ouverture. « Je tends la main en toute camaraderie, mais pas en reniant les principes », a-t-il déclaré, en appelant les membres du directoire parallèle à un dialogue urgent pour sauver l’unité du parti. Objectif affiché : désigner des candidatures consensuelles et compétitives, dans le respect des statuts du PDG et sous la direction unique d’Ali Bongo Ondimba.

Alors que le temps presse – les dépôts de candidatures ayant débuté ce même jour –, l’appel à l’unité pourrait être la dernière chance de maintenir le PDG comme force électorale cohérente. À défaut, le parti risque une fragmentation qui profiterait à ses adversaires.

Un PDG à reconstruire ou à diviser ?

En réaffirmant son autorité sur les investitures et en obtenant le soutien explicite d’Ali Bongo Ondimba, Ali Akbar Onanga veut incarner à la fois la légitimité statutaire et la stabilité politique. Mais l’adhésion des militants et des cadres historiques reste encore à gagner. Dans un parti miné par les ambitions, les fidélités croisées et les calculs électoraux, le défi est aussi symbolique que stratégique.

Reste que pour les observateurs, ce 25 juillet marque un tournant : celui où la justice a consacré une direction claire au sein du PDG. À Onanga Y’Obegue désormais de transformer cette victoire judiciaire en succès politique.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GMT TV

Bouton retour en haut de la page