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Albert Ondo Ossa : « je n’ai aucune raison de croire qu’on va aller à l’élection présidentielle en 2025 »

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La commémoration de la Journée nationale de la libération ce 30 août 2024, n’aura pas été qu’un instant festif comme l’avaient souhaité les militaires du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Et pour cause, elle a été l’occasion pour des acteurs politiques de mettre face à ces derniers le bilan de leur gestion du pays un an après. C’est le cas de l’ancien candidat à la présidentielle d’août 2023 Albert Ondo Ossa qui, dans une interview sur TV5 Monde ce 30 août 2024, a jugé médiocre le bilan des militaires émettant au passage des doutes sur la tenue de la prochaine présidentielle devant marquer la fin de la Transition. 

C’est un bilan sans concession et sans langue de bois qu’a dressé l’ancien candidat consensuel de la plateforme Alternance 2023. En effet, après un long silence, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur sous Omar Bongo, est sorti du bois afin de faire un tour d’horizon de la gestion des militaires au pouvoir depuis le coup d’Etat du 30 août 2023. D’entrée de jeu, il a tenu à relever qu’il a été bien élu lors du scrutin du 26 août 2023, mais que le peuple gabonais a malheureusement été floué à la suite de l’intervention des militaires. 

Une confiscation du pouvoir par le CTRI selon Ondo Ossa

Profitant de cette occasion, Albert Ondo Ossa a jugé le bilan du CTRI négatif à tous les plans.  « Quand les militaires sont venus, ils ont dit qu’ils faisaient la transition et remettaient le pouvoir aux civils. Mais, maintenant, ils s’installent, ils font des routes, des ponts et cela n’a rien avoir avec leurs déclarations. Donc bilan zéro », a-t-il lancé sans ambages. Interrogé sur ses relations avec le président de la Transition, le Général Brice Oligui Nguema, l’ancien candidat à la présidentielle assure n’avoir aucun problème personnel avec ce dernier, mais estime que le tournant pris dans la gestion du pays est contraire aux attentes du peuple gabonais. 

Abordant la question du déroulement du processus de transition, l’ancien candidat à la présidentielle a émis des doutes quant au respect des engagements pris par les militaires, mais surtout la tenue des prochaines échéances électorales en l’occurrence le référendum devant permettre l’adoption de la nouvelle Constitution et la présidentielle, devant permettre un retour à l’ordre constitutionnel.   « Concernant la transition, on ne sait pas où on va. Et quand on est habitué à ce que le CTRI dit une chose et son contraire, je n’ai aucune raison de croire qu’on va aller à l’élection présidentielle et je n’ai aucune raison de croire qu’il va y avoir un référendum. La preuve on a fait le dialogue et nous n’avons aucune conclusion du dialogue », a-t-il martelé. 

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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