Afrobarometer : 97% des gabonais encouragent la poursuite des études malgré une grossesse
Le phénomène des grossesses précoces, très présent dans la société est indéniablement à l’origine du décrochage scolaire de bon nombre de jeunes. Une situation qui ne semble pas réjouir les Gabonais. La preuve la récente dépêche de Afrobarometer rendue publique le 22 novembre 2024, révèle que 97% de la population estiment que les élèves qui tombent enceinte devraient être autorisés à continuer les études.
L’équipe d’Afrobarometer conduite par le Centre d’études et de recherches en géosciences politique et prospective (CERGEP) a mené une enquête auprès de 1200 adultes gabonais d’avril à mai 2024. Au terme de cette étude, le bilan indique que la quasi-totalité des compatriotes soit 97% sont favorables à la poursuite des études mêmes lorsqu’une jeune fille tombe enceinte. Un soutien à l’endroit à des filles mères qui très souvent sortent prématurément du circuit scolaire.
Les gabonais pour un retour à l’école des jeunes filles mères
Cette opinion est fortement partagée par les principaux groupes démographiques, notamment 98 % des femmes qui sont de cet avis et 97% chez les hommes.
Des avis qui devraient véritablement être pris en compte par les plus hautes autorités en tête desquelles le Président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema et les membres du gouvernement de transition. Au moment où le Chef de l’Etat prône pour l’inclusion de toutes les couches de la population, une réelle politique d’accompagnement des jeunes filles-mères doit faire l’objet de réflexions.
Par ailleurs l’enquête menée par Afrobarometer précise qu’en milieu rural, 96% des compatriotes sont favorables au soutien à la scolarité des filles qui tombent enceinte et en milieu urbain 97% des gabonais partagent cette affirmation. Notons que les récentes statistiques du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), Gabon Égalité et le ministère de la Santé, ont révélé que 50 % des Gabonaises sont élèves-mères à seulement 19 ans. Les encourager à poursuivre leurs études serait assurément une solution pour freiner le phénomène des grossesses précoces.
