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Affaire Michaëla : enquête ouverte pour déterminer la responsabilité des juges dans la libération des meurtriers

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Décidément les récriminations faites à l’encontre du système judiciaire gabonais sont  loin d’être un euphémisme malgré le contexte de restauration des institutions engagé depuis le 30 août 2023. La preuve encore avec l’affaire autour de la curieuse mise en liberté provisoire des présumés meurtriers de la jeune Michaëla Dorothée Ngoua, les dénommés Herwann Bradyn Siadous Rapono et Christ Anderson Nounamo. Face à ce scandale, le ministre de la Justice Paul Marie Gondjout a ordonné ce mardi 27 août 2024, l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les magistrats responsables de ce fiasco judiciaire. 

C’est par la voix du directeur de la communication du ministère de la Justice Sidney Mbina que ce département a tenu à réagir au scandale révélé sur les réseaux sociaux par l’activiste Yann Ndong sur la libération des deux présumés meurtriers de la jeune Michaela Dorothée Ngoua en août 2023. En effet, selon le communiqué la mise en liberté des deux présumés meurtriers a été décidée par un juge d’instruction. 

Des juges impliqués dans la libération des meurtriers de Michaëla Dorothée Ngoua

Si dans sa communication le ministre de la Justice a annoncé avoir instruit le Procureur général près la Cour d’Appel Judiciaire de Libreville « de prendre toutes les dispositions légales pour l’incarcération immédiate des deux personnes incriminées », il n’a pas manqué de prendre des mesures visant à faire la lumière sur les circonstances ayant conduit à la libération de Herwann Bradyn Siadous Rapono et Christ Anderson Nounamo. Une affaire qui pourrait mettre en lumière une implication indéniable des juges en charge de ce dossier. 

A cet effet, Paul Marie Gondjout a instruit l’Inspection générale des services judiciaires, aux fins d’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités individuelles éventuelles, en vue de l’application stricte de mesures disciplinaires conséquentes. Il faut dire que le scandale autour de cette mise en liberté discutable rejoint indubitablement les récriminations faites contre certains magistrats lors du Conseil supérieur de la Magistrature du 14 août dernier.  

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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