Affaire Allogho Akué: l’ancien DG de la Cnamgs accusé d’avoir détourné 600 millions FCFA
Devant la Cour criminelle spécialisée ce mercredi 3 août 2022, Renaud Allogho Akué a pris connaissance de l’ensemble des chefs d’accusation porté par l’Agence judiciaire de l’État (AJE). L’ancien Directeur général de la Caisse nationale d’assurance-maladie et de garantie sociale est accusé d’avoir détourné 600 millions FCFA en seulement 2 ans de gestion.
Après Christian Patrichi Tanasa Mbadinga et Oswald Ike Ngouoni Aïla, tous deux reconnus coupables de détournement de fonds publics et condamnés à 12 ans et 8 ans de réclusion criminelle, c’est au tour d’un autre « BLA Boys » de se frotter à la lame de la justice gabonaise ce mercredi 3 août 2022. Vêtu sobrement, Renaud Allogho Akué s’est présenté devant les juges de la Cour criminelle spécialisée avec un air sérieux.
Une attitude qui a d’ailleurs surpris plus d’un. Pourtant l’ancien Directeur général de la Cnamgs fait l’objet de plusieurs griefs qui lui sont portés par l’Agence judiciaire de l’État qui s’appuierait depuis 2019 sur des dénonciations anonymes. Lesquelles feraient état de « manœuvres frauduleuses » à l’initiative de celui qui aurait commencé à travailler à seulement 21 après avoir obtenu son baccalauréat à 16 ans. Autant dire que les magistrats font face à une élite.
Tour à tour, les dépenses injustifiées effectuées par Renaud Allogho Akué. Selon notre confrère Gabon review, il s’agirait entre autres des « frais de mission sans ordre de mission, surfacturation, frais de scolarité dans un établissement privé de Libreville à la charge de l’entreprise étatique, primes indues ». D’ailleurs, le rapport d’enquête de la Direction générale des recherches (DGR) est accablant.
Comment expliquer que la Cnamgs a payé 4 millions FCFA au Lycée privé Awassi et ce, en guise de scolarité entre 2018 et 2019? Que dire des primes indues à hauteur de 160 millions FCFA dans une supposée opération de prospection en droite en lien avec la signature d’une convention entre la Cnamgs et les structures hospitalières ainsi que les pharmacies. À cela s’ajoutent le financement occulte et aux frais de l’entité publique de lampadaires solaires installés à Oyem.