UDB : Maganga Moussavou fustige des fusions-absorptions faites «façon façon»

Dans une déclaration vidéo diffusée sur sa page Facebook ce 13 juillet, Pierre-Claver Maganga Moussavou, président du Parti social démocrate (PSD), est sorti de son silence pour dénoncer vigoureusement les fusions politiques en cours au sein de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), formation politique en gestation initiée par le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema. L’ancien vice-président a qualifié ces opérations de « fusion-absorptions faites façon façon », critiquant l’opacité du processus et l’absence de débat démocratique au sein des partis concernés.
S’il dit ne rien avoir contre le principe d’un regroupement des forces politiques, Maganga Moussavou s’insurge contre la manière dont se déroulent les fusions en cours. À ses yeux, ces initiatives, qu’il salue pourtant comme un acte de « salubrité politique », contournent les règles élémentaires de démocratie interne. Selon lui, aucune fusion ne peut être légalement entérinée sans l’approbation explicite des militants, réunis en congrès ou en assemblée générale. Le dirigeant du PSD déplore qu’aucun des partis impliqués dans ces opérations n’ait consulté ses bases militantes, créant ainsi un précédent dangereux pour la crédibilité du jeu politique.
Un processus juridiquement bancal et politiquement précipité
Maganga Moussavou pointe également l’irrégularité de la procédure en lien avec le statut juridique de l’UDB, encore en phase de constitution. Il juge incohérent qu’un parti non encore officiellement reconnu puisse déjà absorber d’autres formations politiques. « Nous assistons à une vaste duperie », déclare-t-il, dénonçant une confusion entre précipitation politique et légalité. En l’absence de cadre formel, la validité de ces fusions pourrait être contestée, y compris par voie de droit, selon Maganga Moussavou.
L’ex-vice-président appelle enfin le président de la République à « faire plus attention » au message envoyé à l’opinion. Loin de traduire un assainissement de la scène politique, ces manœuvres improvisées nuiraient à l’image de renouveau prônée par le pouvoir. Il plaide pour un strict respect des textes et une implication réelle des militants dans les décisions stratégiques, afin de restaurer durablement la dignité du champ politique gabonais.
GMT TV