À l’issue de l’appel à candidatures lancé le 14 juillet 2025, le ministère de l’Intérieur a publié ce samedi la liste des neuf membres désignés pour siéger au sein de la nouvelle Autorité de Contrôle des Élections et du Référendum (ACER). Cette instance, clé de voûte du processus électoral de la Vème République, devrait bientôt être investie par décret présidentiel.
Neuf visages pour une nouvelle ère électorale. Le suspense est levé. Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, Hermann Immongault, a rendu publics les noms des neuf personnalités retenues pour constituer l’Autorité de Contrôle des Élections et du Référendum (ACER), nouvelle institution indépendante chargée de superviser les élections et référendums dans le pays. Sur 85 candidatures reçues, dont 14 émanant de femmes, seuls 18 profils avaient été présélectionnés avant que le filtre d’une enquête de moralité ne réduise la liste à 9.
La composition finale présente une diversité d’expériences, avec des profils issus de l’administration, du monde juridique et de la société civile :
• Mme Scholastique Laurencia Ayoli Letsina, 44 ans
• M. Euloge Gatien Foumboula Peme, 55 ans
• M. Wenceslas Mamboundou, 60 ans
• Mme Lydie Mamiaka, 57 ans
• M. Jacob Urbain Madoungou, 55 ans
• M. Guy Gervais Mbongo Otando, 52 ans
• M. Jean Minko, 60 ans
• M. Marius Ndong Ondo, 61 ans
• M. Ange Claude Nkoghe, 53 ans
Vers une nomination par décret présidentiel
Le ministère précise que les candidats non retenus disposent de 48 heures pour introduire un recours gracieux, au terme duquel un décret du président de la République entérinera la composition officielle de l’ACER. Cette dernière prêtera ensuite serment devant la Cour constitutionnelle, conformément aux dispositions prévues par la nouvelle architecture électorale.
Une institution scrutée de près. En mettant en avant le critère de moralité et une procédure transparente, Hermann Immongault entend rassurer l’opinion nationale et internationale. « Le ministère de l’Intérieur réaffirme son engagement en faveur d’un processus électoral transparent et crédible », a-t-il insisté.
Alors que les élections législatives et locales sont prévues pour fin septembre, la nomination de l’ACER constitue une étape cruciale dans la refondation du système électoral post-30 août. Le choix des personnalités, leur indépendance réelle et leur capacité à résister aux pressions politiques seront déterminants pour restaurer la confiance des citoyens dans les urnes.
GMT TV