Abdu Razzaq Kambogo : «L’islam n’interdit pas la politique»

Le jeudi 27 mars 2025, la salle polyvalente de la mosquée centrale du Gabon a été le théâtre d’un Café politique animé par Abdu Razzaq Guy Kambogo, le Chef de la communauté musulmane du Gabon. Organisée par l’association l’Avenir c’est nous (ACN) et modérée par Ali Radjoumba, cette rencontre a permis d’explorer le lien entre l’islam et la politique, à un moment charnière alors que les citoyens gabonais se préparent à élire leur nouveau président le 12 avril prochain.
Placé sous le thème « Islam et politique », cette rencontre a permis de poser des questions cruciales concernant le rôle que la communauté musulmane dans le débat politique. Une problématique qui fait sens notamment dans un contexte électoral marqué par la tenue de l’élection présidentielle. Ouvrant les discussions le président de l’association l’Avenir c’est nous a rappelé d’ailleurs que cette rencontre dépasse le simple cadre académique car « il s’agit d’explorer les principes qui fondent la Nation, le vivre ensemble et qui trace les contours de l’avenir commun ».
S’impliquer pleinement dans la chose politique
Lors de son intervention Abdu Razzaq Guy Kambogo a souligné l’importance de la participation des musulmans dans le domaine politique, affirmant que « l’islam a un lien étroit avec la politique et le musulman ne devrait pas s’exclure de la chose politique ». Il a mis en avant le risque que représente une telle exclusion, en indiquant que cela laisse la place à d’autres pour prendre des décisions qui pourraient ne pas refléter les intérêts de la communauté musulmane.
Face à une société de plus en plus politisée, Kambogo a appelé à une mobilisation des citoyens musulmans, les encourageant à s’informer et à participer activement aux décisions qui affectent leur avenir. « Si nous nous excluons sans aucune connaissance, cela suppose que d’autres vont décider pour nous », a-t-il averti, incitant à la responsabilité et à la prise de conscience collective. Cette rencontre a non seulement renforcé le lien entre la religion et la politique, mais elle a aussi fait émerger une volonté d’engagement civique au sein de la communauté musulmane, en vue de façonner un avenir meilleur pour le Gabon.
GMT TV