Voie de contournement : les raisons du  blocus pour la finalisation des travaux

Censée résoudre le sempiternel problème d’embouteillage qui asphyxie les habitants de la commune d’Akanda, le gouvernement de la transition a sommé la livraison de la voie de contournement dans les plus brefs délais. Laquelle peine à se matérialiser, pour diverses raisons dont la dernière en date serait le refus d’un compatriote de permettre à la société de lancer les travaux dans la zone dite forêt inondée au Nord de Libreville. C’est ce que nous a confié une source proche du dossier, contactée par la rédaction de Gabon Media Time ce vendredi 10 mai 2024.  

La finalisation des travaux de la voie de contournement de la zone Nord de Libreville suscite énormément d’interrogations. Si dans un premier temps, l’entreprise indienne Afcons a fortement été pointée du doigt pour son laxisme et la lenteur dans l’exécution  des travaux, il semblerait qu’il y aurait d’autres raisons. En effet, un document de l’Agence nationale de l’Urbanisme des travaux topographiques et du cadastre(ANUTTC) parvenu à Gabon Media Time daté du 17 janvier 2023 fait mention d’un compatriote qui revendique la zone dite « Forêt inondée » empêchant donc la société Gsez Aiport, de commencer les travaux sur ce site. 

Résultat, la finalisation des travaux piétinent et les habitants de la commune d’Akanda qui voient en cette route un espoir de pouvoir souffler avec les embouteillages et circuler en toute tranquillité se retrouvent dos au mur. Une situation qui nécessite véritablement que les plus hautes autorités de la transition tapent du poing sur la table. Ledit document précise par ailleurs que « Ce monsieur n’est aucunement détenteur d’aucun titre de propriété, et ne dispose donc d’aucun droit opposable et sa demande ne peut aboutir car comprise dans l’emprise d’une parcelle cadastrée au nom de la République Gabonaise », mentionne le document signé du Directeur général de l’ANUTTC, Dexter Ildevert Meye M’Obiang. 

Un compatriote lambda plus fort que le CTRI? 

Devant ce bras de fer qui oppose le Comité pour la transition et la restauration des institutions ( CTRI) et ce compatriote, tout porte à croire que les ordres des plus hautes autorités de la transition en tête desquelles le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema ne valent pas grand chose. La preuve après avoir fixé la date de la livraison de cette route très attendue et importante pour le développement de cette partie du Grand Libreville pour fin avril 2024 c’est le statu quo, zéro évolution. Face à ce gros retard l’on serait tenté de se demander s’ il existe un citoyen au-dessus du Chef de l’Etat qui pourtant est le premier citoyen de  ce pays. 

Pour l’heure, il n’y a toujours pas de route. Afcons et ce compatriote font la pluie et le beau temps aux yeux et à la barbe des plus hautes autorités de la transition. En attendant que l’Etat réagisse, les milliers d’âmes installées dans la commune d’Akanda devront encore subir ce calvaire. L’essor vers la félicité, sur ce plan, s’annonce cabalistique.