Violence en milieu scolaire : faut-il imposer un critère d’âge pour venir à bout de ce phénomène ?
Les récentes augmentations des actes de violence dans et autour des écoles suscitent des préoccupations croissantes au sein de la population. Face à ce phénomène alarmant, certains proposent l’imposition d’un critère d’âge comme solution pour lutter contre la violence en milieu scolaire.
La recrudescence des violences au sein et aux abords des écoles, amènent les populations à se questionner sur les mesures à prendre pour éradiquer le phénomène des violences en milieu scolaire. Certains acteurs de l’éducation évoquent la mise en place d’un critère d’âge comme solution pour venir à bout de ce phénomène. Cependant, cette proposition soulève également des questions et des préoccupations importantes.
Un critère d’âge pour lutter contre les violences en milieu scolaire
Le constat est alarmant. Les actes de violence, qu’ils soient physiques, verbaux ou psychologiques, sont de plus en plus fréquents en milieu scolaire. Des bagarres entre élèves aux actes de harcèlement en passant par l’intimidation et même des violences à l’arme blanche, les manifestations de ce phénomène sont généralisées. En plus de compromettre la sécurité des élèves et du personnel enseignant, ces événements entravent le processus d’apprentissage et nuisent au bien-être psychologique de nombreux apprenants.
Face à cette réalité, certains acteurs de l’éducation se demandent si l’imposition d’un critère d’âge pourrait contribuer à résoudre ce problème. C’est notamment le cas de cette enseignante citée par le quotidien L’Union du vendredi 10 mai 2024, qui suggère de « sortir les papas du circuit scolaire ». Pour cette compatriote, déscolariser les élèves dont l’âge dépasse celui de la moyenne permettrait d’endiguer la violence en milieu scolaire.
Une solution simpliste
La suggestion de fixer un âge limite pour l’accès à l’enseignement est perçue pour certains comme un moyen de réduire les cas de brimade et de harcèlement entre élèves. Cependant, une telle mesure risque de créer des inégalités et d’exclure les apprenants qui sont entrés tardivement dans le circuit scolaire, notamment ceux des zones rurales et défavorisées, où l’accès à l’éducation peut être limité. Certains y voient donc dans cette proposition une rupture du principe d’égalité et de justice sociale. De plus, tout comme l’exclusion définitive, cette mesure contribuera à renforcer l’oisiveté des jeunes et les exposer aux vices.
En revanche, il est nécessaire de reconnaître que la violence en milieu scolaire est souvent le résultat de facteurs complexes, tels que les tensions sociales, les problèmes familiaux et les difficultés personnelles. Au regard de ces facteurs sous-jacents, une approche plus globale est nécessaire. Elle pourrait consister à investir dans des établissements spécialisés pour les élèves ayant des besoins spécifiques. Des écoles qui offriraient un environnement d’apprentissage adapté aux besoins des enfants et aux besoins du marché. Quoi qu’il en soit, les autorités de la Transition sont plus que jamais attendues sur cette épineuse question.