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Violation de la gratuité des inscriptions : après le Woleu-Ntem, à quand les sanctions dans les autres provinces ?

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Après plusieurs rappels à l’ordre, les autorités éducatives ont décidé de passer à l’action pour faire respecter la mesure de gratuité des inscriptions scolaires reconduite cette année. Le Woleu-Ntem a été le premier à voir des sanctions appliquées en suspendant un responsable d’école primaire et six de ses agents pour avoir exigé des frais non autorisés. Une décision applaudie par les parents d’élèves, mais qui soulève une question cruciale : qu’en est-il des autres provinces ?

Depuis la rentrée scolaire du 2 septembre dernier, de nombreux parents à travers le pays se sont indignés du non-respect de cette gratuité. En dépit des avertissements de la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq, adressés aux établissements privés et confessionnels accueillant des élèves orientés par l’État, certains établissements continuent d’imposer des frais supplémentaires. 

Des sanctions pour un égal accès à l’éducation

Les autorités locales du Woleu-Ntem ont donc pris des mesures exemplaires pour mettre fin à ces abus, mais les parents d’élèves des autres provinces s’interrogent, « à quand des sanctions similaires ailleurs ? ». Le non-respect de la gratuité des inscriptions ne se limite pas à cette province. Ainsi, ce 14 septembre 2024, au Lycée public André Gustave Anguillet d’Awoungou, l’Association des parents d’élèves a tenu une réunion au cours de laquelle, les parents se sont mis d’accord pour payer l’APE afin de rémunérer les enseignants vacataires. C’est aussi le cas à Mouila où, avant le prononcé des sanctions infligées dans le Woleu-Ntem, l’administration d’un établissement scolaire primaire aurait exigé aux parents le paiement des rames de papier et autres frais liés. Pour ce cas, les responsables d’établissements auraient indiqué que les parents seraient remboursés une fois que l’Etat aura décaissé. 

Or, le communiqué de rappel à l’ordre du ministère de tutelle se veut pourtant clair « Il a été signalé que certains chefs d’établissements publics exigent des frais d’inscription, d’APE et des rames de papier pour permettre l’accès aux classes, ce qui est contraire aux directives du CTRI ». Les autorités doivent désormais faire preuve de vigilance pour que cette réforme ambitieuse ne soit pas compromise par des mauvaises pratiques. Si l’avenir d’une éducation gratuite au Gabon dépend sans doute de la capacité des autorités à imposer des sanctions de manière uniforme à travers le pays, les parents lésés attendent donc désormais des actions fortes afin que les mesures gouvernementales soient respectées.

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