Ville décharge publique, contre l’application des politiques anti-Covid-19
Dans son deuxième rapport intitulé « Prévenir la maladie grâce à un environnement sain » publié en 2012, l’OMS détermine clairement l’impact considérable de l’environnement dans la prolifération de certaines affections telles que les accidents vasculaires cérébraux, l’asthme, ou encore les maladies liées aux infections bactériennes, virales ou parasitaires.
2021, en Afrique, plus spécifiquement au Gabon. La mise en œuvre des politiques dans le cadre d’une lutte significative contre la covid-19, hélas, est annihilée par la présence massive de nombreuses chaînes d’ordures dans chaque quartier de la capitale Libreville, offrant par ailleurs le désolant spectacle permanent d’une « ville décharge publique ». Par conséquent, la non prise en compte de la dimension environnemental dans le cadre de cette lutte, se révèle être un handicap majeur contre tout efforts consenti par le gouvernement, ceci, en ce que l’insalubrité massive favorise non seulement la propagation à la vitesse grand V du virus, mais aussi la greffe d’autres maladies subséquentes étroitement liées.
C’est dans cette perspective, qu’il nous semble urgent d’interpeller la mairie centrale de Libreville, les mairies d’arrondissement et les sociétés chargées de la collecte des ordures à mettre sur pied des actions conjointes dans un effort de régularité plus actives de la collecte des ordures dans la capitale car c’est aussi cela « le Gabon Vert ».
Aussi, à l’endroit des populations, un appel vif plus qu’autrefois, à l’application des valeurs liées au civisme environnemental dans la question liée à gestion des ordures. Enfin à l’endroit de la Sociétés civiles et des partis politiques, la mise en œuvre des campagnes de sensibilisation et à la discipline citoyenne car la santé publique est une affaire de tous.
Jean Rémy Ebanega
Vice-président de l’ONG Gabon Environnement