USTM : les étudiants interpellent Oligui Nguema sur leur clochardisation !

Après plusieurs jours de protestation contre là qualité du traitement qui leur est accordée, les étudiants de l’université des sciences et techniques de Masuku (USTM) ont décidé de saisir cette fois la plus haute autorités du pays en l’occurrence le président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema. Dans une lettre ouverte adressée à ce dernier le mardi 14 octobre, ils ont annoncé une grève illimitée et sollicitent de meilleures conditions d’apprentissage.

Entamée de façon pacifique, le mouvement d’humeur des étudiants de l’USTM a pour but, selon l’Agence gabonaise de presse, de dénoncer les conditions de vie et d’études jugées insoutenables. Leur adresse au chef de l’État se présente comme le dernier recours de ces milliers d’étudiants qui n’ont qu’un souhait, celui de poursuivre leurs études supérieures dans de bonnes conditions. 

Une année qui débute et déjà bien remplies de difficultés 

Au nombre des difficultés rencontrées par ces jeunes: infrastructures dégradées, manque de ressources pédagogiques, précarité alimentaire et déficit d’hébergement. Des difficultés qui pèsent sur le moral de ces jeunes déjà affectés par la distance pour ceux ayant quitté les provinces voisines. Ils indiquent par ailleurs que cet appel, et leur mouvement ne sauraient être un défi aux autorités, mais le cri d’alarme d’une jeunesse qui a besoin d’écoute et de prise en charge. 

A la suite de l’assemblée générale tenue le 14 octobre, ils avaient décidé d’entrer dans une grève illimitée. Un acte qui se présente comme une nouvelle phase dans la quête de l’amélioration des conditions de vie et d’apprentissage au sein de la deuxième université du pays. « Nous ne réclamons pas la lune. Nous demandons simplement à pouvoir étudier dans des conditions dignes » ont-ils souligné dans la notification. 

Interpellant le président de la République, ces derniers ont placé leur dernier espoir en une action souveraine. « La communauté estudiantine de l’USTM place en vous sa dernière espérance»,ont-ils conclu. Désormais les regards sont tournés vers le palais du Bord de mer où la réponse du président sur cette affaire met l’avenir de plusieurs gabonais en péril. Affaire à suivre !