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UA : la réintégration du Gabon au sein des instances, pas avant le retour à l’ordre constitutionnel

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La multiplication des crises politiques et des conflits armés sur le continent était au cœur du 37e Sommet de l’Union africaine (UA), qui s’est déroulé les 17 et 18 février à Addis-Abeba en Éthiopie. Abordant la question du renversement de l’ordre constitutionnel devenu légion, le Commissaire des affaires politiques du Conseil de paix et sécurité de l’organisation, Bankole Adeoye, a réaffirmé la tolérance zéro, face aux six pays concernés.

La condamnation des putschs militaires est une position de principe de l’Union africaine. Laquelle a de nouveau été rappelée à la faveur des coups de force au Niger, au Burkina-Faso, au Mali, en Guinée Conakry, au Soudan et plus récemment au Gabon. Si l’organisation panafricaine poursuit les discussions avec ces Etats, le diplomate chargé des affaires politiques n’a laissé planer aucun doute, quant au conditionnement d’une réintégration de ces Etats au sein des organes, par un retour à l’ordre constitutionnel. 

Des élections libres, équitables, crédibles et transparentes, seule condition à la réintégration

C’est en tout cas ce qu’a martelé le diplomate Bankole Adeoye. En effet, après avoir rappelé les raisons ayant donné lieu à la suspension du Gabon et des autres pays membres de l’organisation, « Parce qu’ils ont bafoué les valeurs et les principes fondamentaux de l’Union africaine en matière de démocratie au sein de l’UA », le diplomate a réaffirmé l’engagement de l’Union africaine à soutenir les efforts de ces pays pour un retour au fonctionnement normal de leurs institutions. 

Ainsi, Bankole Adeoye a notamment rappelé l’existence du programme dénommé « Facilité africaine de soutien à la transition inclusive en Afrique ». Lequel est mis en œuvre avec différents partenaires internationaux, dont le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et qui vise selon ce dernier à un « engagement sur la façon dont de nombreux États membres suspendus peuvent avoir une transition politique similaire, efficace et inclusive ».  


C’est dans le cadre de ce programme que l’organisation travaille avec les pays concernés, sur les différents chronogrammes de transitions en cours, qui devraient leur permettre de « revenir au sein de l’organisation », à condition, précise le diplomate « de respecter l’ordre constitutionnel et d’organiser des élections libres, équitables, crédibles et transparentes ». Rappelons que sur ces points, le Gabon est plutôt sur la bonne voie, au regard du caractère inclusif de sa Transition, et qui lui a valu un maintien au sein des instances de la Francophonie.  

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