Transport maritime : la CNNII réceptionne un nouveau navire
Le secours porté par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) à l’endroit de la compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII) semble porter ses fruits. Après le déplacement en Grèce et en Turquie du ministre des Transports, Loic Moudouma Ndinga, pour l’acquisition de 3 nouveaux navires destinés à la relancer, le 23 mai 2024, le premier bateau a ainsi été réceptionné au port d’Owendo.
À l’agonie depuis de nombreuses années faute de management et de gestion orthodoxe, la Compagnie nationale de navigation internationale (CNNII) s’apprête à retrouver un second souffle. Sous l’impulsion des nouvelles autorités, qui souhaitent diversifier les moyens de transports comme en témoignent l’acquisition il y a quelques semaines d’un ATR pour la nouvelle compagnie aérienne nationale, elle s’est récemment vu doter d’un nouveau navire. Preuve que le CTRI, en quête de diversification et de souveraineté nationale, entend bien se donner les moyens de sa politique.
Enfin un nouveau bateau pour la CNNII
C’est donc en présence du Directeur général de la CNNII, le Contre-Amiral Alain Jérôme Mounguet Ingoule et de ses collaborateurs que la compagnie maritime s’est vue doter d’un nouveau navire. D’une puissance de 5000 Cv, long de 27,39 mètres pour 11 mètres de large, cet équipement nautique est propulsé par 4 moteurs et possède une capacité de 10 000 tonnes et un équipage de 10 membres. « Ce nouveau navire ouvre de grandes opportunités avec les compagnies portuaires et les opérateurs économiques qui ont là un formidable outil adapté au développement de leurs affaires » a déclaré le contre-amiral Alain Jérome Mounguet Ingoule.
Ce nouveau moyen de transport maritime de la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII) lui permettra de rompre avec les dépenses liées à la location des navires auprès des opérateurs économiques. Et ce conformément à la vision du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Ce dernier qui s’est donné pour mission de « sauver, performer et redynamiser notre armement national » frappe donc un jolie coup avec ce navire tout droit d’une usine Turque. Il a d’ailleurs effectué le voyage depuis la Turquie jusqu’à Libreville, pour démontrer sa fiabilité.
Place désormais à la question de l’entretien
Excellente nouvelle pour la compagnie qui se voit ainsi remise sur pied, l’acquisition de ce nouveau navire pose désormais le défi de l’entretien. Quand on sait que c’est cette question en particulier qui a causé une partie des difficultés passées de la CNNII, cette question en plus de mettre le doigt sur les aspects liés à la sécurité, aux dysfonctionnements, à la rentabilité et à la conformité notamment, la gestion de ce navire acheté sur fonds publics, devra être scrutée pour éviter une nouvelle plongée de ce fleuron de notre économie.