Transport : la DGSR impuissante face à la multiplication d’accidents ?
Alors que la Direction générale de la sécurité routière a lancé récemment la 6ème édition de la sensibilisation routière pour les départs en vacances, il semblerait que cette initiative soit juste un feu de paille. La preuve, rien que la semaine écoulée, pas moins de 4 accidents ont été répertoriés dont certains ayant entraîné des pertes en vies humaines. Un constat inquiétant qui pousse l’opinion à se demander si la DGSR joue véritablement son rôle.
L’insécurité routière au Gabon ne cesse de prendre de l’ampleur. En effet, après le drame survenu au PK11 causé par une camionnette qui aurait coûté la vie à 3 personnes et les 2 jambes d’une dame, suite à la proclamation des résultats du premier tour du baccalauréat, c’est au tour d’un jeune bachelier de se voir mortellement fauché par un taxi. Des incidents qui devaient pousser la Direction générale de la sécurité routière à accentuer la pression sur les automobilistes.
La DGSR incapable de freiner l’insécurité routière ?
Ainsi le lancement de la campagne de sensibilisation apparaissait comme une solution parmi d’autres. Contre toute attente les drames sur la route ont repris de plus belle. Le 27 juin deriner un compatriote de sexe masculin a été mortellement fauché sur la voie express au niveau du Lac Bleu, le lendemain un autre accident a été enregistré toujours dans la meme zone, et voici que ce samedi 29 juin 2024, au PK8 un homme aurait perdu la vie toujours dans un accident de circulation. Face à la recrudescence des accidents de la circulation, il convient de se demander, si les responsables de la Direction générale de la sécurité routière sont à la hauteur des missions qui sont les leurs ?
En effet, chargée de concevoir et faire appliquer la politique du Gouvernement en matière de sécurité routière, la DGSR assure dans ce rôle la sensibilisation des usagers sur les risques liés aux accidents de la route à travers les différents supports de communication disponibles, elle « veille au contrôle du respect par les usagers de la route des règles de sécurité et de circulation routière », pouvant donner lieu à des sanctions à l’endroit des usagers. Cependant, devant la multiplication d’accidents, l’on serait tenté de croire que la DGSR peine à assurer cette dernière mission.
À l’heure de la restauration des institutions, il serait plus qu’urgent, comme l’avait souligné le premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima « de mettre la personne qu’il faut, à la place qu’il faut ». En effet, à défaut de pouvoir remplir efficacement ses missions régaliennes, ce sont les maisons de pompes funèbres qui trinquent. Gageons que les plus hautes autorités de la transition auront à cœur le cri d’alarme des familles endeuillées par la route.