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Tourisme : un consortium espagnol en passe de rafler la mise pour la gestion du parc hôtelier de l’État

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Dans son deuxième pilier relatif à l’intensification de la stratégie de diversification de l’économie, le gouvernement de transition entend miser sur six secteurs clés à savoir: les Hydrocarbures, les mines, la Forêt-Bois, l’Agriculture et l’Élevage, la Pêche et l’Aquaculture et surtout le Tourisme. Concernant ce dernier, la stratégie est simple, faire revivre les structures hôtelières qui jadis, ont permis aux populations et aux expatriés de visiter l’arrière pays tout en conservant les commodités de la capitale. Sauf que, pour le faire, l’exécutif souhaite miser sur les compétences étrangères.

La diversification de l’économie gabonaise est une expression théorisée depuis plusieurs années par les décideurs politiques. Du régime déchu au régime militaire actuel, cette question n’a jamais été bien loin. Seulement, l’omniprésence du secteur des industries extractives, notamment le pétrole et le manganèse, auxquels se sont ajoutées le fer et le gaz, génère tellement de cashflow, qu’il est difficile de rester focus. Sauf que, les incertitudes actuelles qui font peser une multitude de risques à notre économie, obligent à miser sur d’autres secteurs.

En effet, pétrole, manganèse, fer et gaz devraient continuer d’alimenter les caisses de l’Etat pour encore plusieurs décennies, force est de constater que ces secteurs emploient peu. Une situation qui peine à assurer une redistribution de richesses optimale. Pour tenter d’inverser cette tendance, des secteurs comme le tourisme pourraient équilibrer la donne. Mais comment y arriver dans un pays qui a tout miser sur les industries extractives? C’est là qu’entre en scène le Royaume d’Espagne. Deuxième pays touristique d’Europe avec plus de 80 millions de touristes par an, la péninsule ibérique lorgnerait du côté du Gabon pour investir.

Un consortium d’hommes d’affaires espagnols pour reprendre les “Palaces” à l’abandon de l’Etat?

Ainsi, selon certaines sources, il se murmurait que pour faire la promotion de la destination Gabon à travers le développement de l’Écotourisme, du tourisme d’affaire et événementiel, l’Etat serait en négociations avec des hommes d’affaires ibériques pour la reprise du Mvett Palace, de l’Ogooué-Palace, Evoula Palace et tous ses complexes hôteliers construits mais abandonnés par l’État au fil des ans. Toute chose qui contribuerait au développement du tourisme dont la part dans le PIB reste marginale avec environ 4%. 

Si pour l’heure aucune information officielle n’a filtré concernant cette possible implication des opérateurs privés espagnols dans ce secteur, « la vision du Gabon de se  positionner le tourisme comme un outil de lutte contre la pauvreté, de développement économique pour les zones rurales ainsi qu’un instrument favorisant la conservation et la valorisation du patrimoine naturel du pays » comme indiqué dans le PAT, s’inscrit dans cette tendance. Une vision qui devrait, sur la période 2024-2026, tenter de tirer profit du potentiel existant.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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