Subvention à la presse : Laurence Ndong exige un plan d’utilisation
Octroyé par l’Etat gabonais pour le développement des entreprises de presse dans le pays, la subvention à la presse vient d’être revalorisée à hauteur de 500 millions de FCFA contre 120 millions dans le passé. Cependant, cette “aide” dédiée aux médias privés suscite des controverses notamment de la part de la ministre de la Communication, Laurence Ndong, qui lors de son passage à Gabon 1ère le 26 janvier dernier, a exigé aux médias bénéficiaires de remplir de nouveaux critères.
Si lors de sa rencontre exclusive avec la presse nationale le 02 septembre 2023, le général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema avait exprimé son souhait de redorer l’image du 4ème pouvoir au Gabon en revalorisant la subvention à la presse. 4 mois plus tard, le souhait du Chef de l’Etat s’est matérialisé au grand bonheur des professionnels des médias privés. Cependant, les bénéficiaires se retrouvent confrontés à un nouveau critère mis en place par le ministre en charge du ministère de la communication et des médias.
Un plan d’utilisation de la subvention exigé
En effet, soumettre un plan d’utilisation de la subvention conditionnée par la formation des journalistes, tel est le nouveau critère imposé par le membre du gouvernement. Un critère qui n’existait pas lors de la distribution des précédentes subventions et qui intervient 24 heures seulement après l’annonce faite par le Porte parole du CTRI. Justifiant ce nouveau critère « par l’élan de la performance » souhaitée, Laurence Ndong a ainsi indiqué que le gouvernement « allait exiger qu’il ait une part pour la formation du personnel (…) la subvention devra donc servir aussi pour que les médias qui en bénéficient forment leur personnel ».
Une exigence qui permettra de rendre plus performant un secteur des médias appelé à jouer un rôle de plus en plus important dans l’écosystème politico-économique. Une décision qui suscite beaucoup de débats au sein de la corporation, d’aucuns estimant que le ministre de la Communication semble ignorer les réalités auxquelles est confrontée la presse privée, d’autant qu’elle n’a pas souvent bénéficié du soutien du pouvoir déchu, qui bien au contraire n’a fait que l’assujettir.