Sénégal : Ousmane Sonko définitivement écarté de la présidentielle
C’était la décision la plus attendue par les militants et cadres des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), formation politique de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko. Après un ultime recours déposé devant le conseil constitutionnel en vue d’une validation de son dossier de candidature, Ousmane Sonko a définitivement été débouté par la plus haute juridiction du pays, dans une décision rendue le samedi 20 janvier.
Depuis sa cellule où il est détenu depuis plusieurs mois déjà, Ousmane Sonko aura espéré jusqu’à la dernière minute. En effet, après un recours devant le conseil constitutionnel, suite au rejet par l’administration de son dossier de candidature à la présidentielle du 25 février, les sages ont débouté Ousmane Sonko. Une décision rendue tard dans la nuit de samedi à dimanche, soit quelques heures seulement avant la date butoire du dépôt de dossiers.
20 candidats sur la ligne de départ, Ousmane Sonko absent de la course
Se sont au total 90 dossiers de candidature qu’avait reçu le Conseil constitutionnel pour examen. Un record pour ce pays, dont l’élection se déroulera pour la première fois de son histoire, sans le président sortant. À la suite de l’examen des dossiers, seuls 20 candidats ont été retenus. Ousmane Sonko, qui était parti pour être le principal challenger du candidat de la majorité présidentielle, l’actuel Premier ministre, Amadou Ba, ne sera pas de la partie, après un long feuilleton politico judiciaire.
Si l’absence d’Ousmane Sonko de la course à la présidentielle était plus qu’envisagée, le rejet de la candidature de Karim Wade, fils de l’ancien président sénégalais, a en revanche surpris plus d’un. En effet, la double nationalité, franco-sénégalaise, de l’ancien ministre sénégalais, gracié en 2016 par Macky Sall à la suité d’une condamnation pour enrichissement illicite, a joué en sa défaveur. Ainsi, parmi les 19 candidats qui feront face au dauphin de Macky Sall, seul l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall fait office de candidat sérieux.
Notons que l’enjeu pour cette élection présidentielle sera sans doute la participation des jeunes, dans un pays où plus de 20% de la population est au chômage.