Sénat : les Personnes vivant avec le VIH dénoncent leur marginalisation
Le tabou qui règne autour du VIH/Sida ne favorise pas l’inclusion sociale des Personnes vivant avec le VIH ( PVVIH). Lasse d’être pointés du doigt dans la société, les représentants de l’association des PVVIH ont été reçus le mardi 9 avril 2024 au Sénat par la Commission des Affaires sociales, affaires culturelles, éducation et communication. Une rencontre qui a pour objectif de signaler le phénomène de la marginalisation dont elles sont victimes au quotidien.
C’est en présence de la Présidente de la Commission des Affaires sociales, affaires culturelles, éducation et communication du Sénat, Berthe Boubou-Bokoko épouse Pécké, du vice président de ladite commission et du rapporteur que les Personnes vivant avec le VIH/Sida ont présenté leur plaidoyer devant la chambre de parlement de transition. Il était question pour ces derniers de faire part des difficultés qui favorisent leur exclusion, à savoir le rejet et surtout la difficulté à avoir accès aux antirétroviraux, indique le confrère Top Info Gabon.
Les PVVIH demandent une meilleure considération
Le VIH/Sida est une maladie comme toutes les autres. En dépit des énormes progrès réalisés de la science, les campagnes de sensibilisation et les dépistages gratuits au Gabon, les attitudes de certains individus à l’endroit de personnes porteuses de la maladie malheureusement poussent les principales victimes à cacher leur séropositivité « Nous sommes ici non seulement pour présenter à la présidente du Sénat nos difficultés, Notamment le rejet dont au quotidien et les difficultés d’accès aux rétroviraux », a confié la présidente de l’association des personnes vivant avec le VIH-SIDA,Nathalie Bikene Bidzang.
Une situation les PVVIH souhaitent voir changer, afin que les regards et les jugements dans la société, plusieurs compatriotes ne constituent plus un blocage pour leur épanouissement « nous avons choisi la présidente du Sénat pour présenter notre plaidoyer aux plus hautes autorités du pays, au regard de ce qu’elle a fait et continue de faire pour le pays et de ses populations » a confié la présidente de ladite association. Gageons que cette rencontre portera un écho favorable afin que les conditions de vie des personnes atteintes du VIH/Sida s’améliorent.
Il est important de souligner qu’aujourd’hui grâce aux traitements et à une bonne hygiène de vie, une personne porteuse du VIH peut vivre longtemps et en bonne santé. Il est donc inadmissible que ces victimes soient mises à l’écart, lorsqu’on sait en plus que le VIH/Sida ne se transmet pas par le toucher.