Rentrée 2024-2025 : quels dispositifs pour le transport des élèves ?

Alors que « le ngori est bolè », il est de bon aloi de s’interroger sur les dispositifs prévus par les autorités de la Transition pour le transport des élèves. Lesquels sont , conformément au calendrier académique arrêté, appelés à reprendre le chemin des salles de classe dès le 1 er septembre prochain. 

Durant la période estivale, la circulation à Libreville est relativement fluide. Les transports sont plus accessibles, et les attentes sont moins longues, en grande partie parce que les jeunes, habituellement nombreux dans les rues, sont en vacances. Cependant, avec la rentrée qui approche, les inquiétudes montent. Le gouvernement envisage-t-il d’implémenter un système de transport scolaire dans la capitale, similaire à celui récemment introduit à Oyem ?

Un besoin criant de transport scolaire dans le Grand Libreville

 Alors que les autorités de la Transition ont récemment doté les forces de défense et de sécurité (FDS) de 149 véhicules pour renforcer leurs capacités opérationnelles, un besoin tout aussi pressant se fait sentir du côté des jeunes apprenants. En effet, le Gabon ayant une population majoritairement jeune, une grande partie d’elle est composée de personnes encore scolarisées. Pourtant, le rapport d’activité 2023 de l’Organisation des Nations unies (ONU) au Gabon a révélé que 12% des 8-10 ans et 36% des 11-17 ans sont déscolarisés en 2023. 

Pour renverser cette courbe de déscolarisation, il est nécessaire de rendre l’éducation plus accessible. Si la suppression des frais d’inscription est un bon début, il reste qu’au Gabon les transports coûtent cher. De nombreuses familles ne parviennent pas à financer le trajet école-maison de leurs enfants. Aussi les élèves notamment ceux du lycée technique national Omar Bongo se sont déjà levés pour interpeller les autorités sur la rareté des bus et taxis. Toute chose qui se traduit par des retards, des absences répétées voire un décrochage scolaire. 

Dans ce contexte, promouvoir l’éducation passe par la mise en place de moyens de transport fiables et peu coûteux. Les nouveaux bus acquis par la Société gabonaise de transport (Sogatra) pourraient potentiellement être utilisés maintenant que les autorités ont mis fin à la gratuité. La rentrée est imminente, et la jeunesse attend que des mesures concrètes soient prises pour répondre à ce besoin urgent.